Balade solidaire à Bagatelle

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L’Entreprise Initiative Création (EIC) a organisé une balade solidaire dans le quartier de Bagatelle. Photo / CTI

La quinzaine de l’économie sociale et solidaire en Midi-Pyrénées se tient du 28 octobre au 12 novembre. L’occasion de rencontrer des créateurs d’activités venant de quartiers sensibles.

 

Dans le cadre de la quinzaine de l’économie sociale et solidaire, l’Empalot Initiative Création (EIC) a organisé une balade solidaire dans le quartier de Bagatelle, le mardi 8 novembre.  Soutenue par le Conseil régional et le Fonds social européen, l’EIC se compose de six structures, l’Adie, le BGE, Avenir, N. I., Coop’Action et Camino. C’est une plateforme autour de la création d’entreprise dans les quartiers sensibles, « pour recréer une économie où l’être humain est au centre », déclare Fanny Vaillé, formatrice à la Maison des Initiatives. La balade a été mise en place « pour voir que l’économie et les projets marchent même dans les quartiers suburbains, mais aussi pour attirer les gens dans un endroit où ils n’iraient pas forcément », explique Florian Lacoste, coordinateur de l’Adie.

 

Deux exemples de réussite

Au fil de la balade animée par Sonia Moussay, médiatrice pour l’association La Gargouille, nous avons rencontré des créateurs d’activités qui ont bénéficié des dispositifs mis en place par l’EIC pour se lancer dans une activité à leur compte. Doudou Djiba était au chômage après des études en management commercial. Il a été financé par un microcrédit de l’Adie de 1000 € et d’une prime à la création d’entreprise du Conseil régional de 1000 € également. Il a donc pu lancer son entreprise d’exportation de matériel électronique vers  le Sénégal. Son objectif initial était avant tout de créer son propre emploi mais aussi de pouvoir envoyer de l’argent à sa famille.      
Sonia O’Hara Maldonado a quant à elle monté son salon de coiffure itinérant, Itinér’Hair, dans son camping-car. Elle se déplace dans la périphérie de Toulouse. « J’ai apprécié le concret de l’accompagnement de l’EIC, les conseils et l’aide au niveau de l’organisation et de la gestion », explique-t-elle. Malgré les difficultés rencontrées en début de parcours, son activité est aujourd’hui prospère.          
Depuis sa création en 2004, l’EIC propose un accompagnement sur trois ans aux créateurs d’activités issus de quartiers sensibles. Elle a contribué à la création de 900 entreprises et de 1100 emplois.

 

Marion Pires