Toulouse, foyer de la contrebande malaisienne

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Image d’Illustration. Photo / CTI3000 fausses cartes bancaires ont été saisies par la police à Toulouse, où ont été arrêtés hier les trois leaders d’un réseau malaisien de contrebandiers.


Tout a commencé par la simple saisie de cartes bancaires vierges, à l’effigie de diverses banques, par le service douanier de l’aéroport de Roissy en juin dernier. Détectées dans un bagage en provenance de Malaisie et à destination de Toulouse, ces cartes s’avèreront constituer une part minime dans les opérations d’un vaste réseau mafieux. Quatre suspects d’origine malaisienne, qui se partageaient trois appartements à Toulouse, ont été écroués hier.

Apres huit mois d’enquête, les policiers on démantelé le groupe de contrebandiers basé en Malaisie, et possédant des attaches dans plusieurs villes de France (notamment au Sud) ainsi qu’en Espagne. Les fausses cartes transitaient par voie aérienne, dissimulées dans les colis d’apparence inoffensive tels des effets personnels ou de puériculture. La technique mise en pratique par les contrebandiers était osée mais simple : ils utilisaient de véritables numéros de cartes bancaires étrangères pour lesquelles la présentation d’une pièce d’identité suffisait pour effectuer une transaction.

Ces pièces d’identité falsifiées étaient remises à un sous-réseau d’acheteurs qui acquerraient un nombre important de produits de luxe dans plusieurs grands magasins du Sud-ouest et de la Côte d’Azur.

L’ampleur des dommages aux groupes financiers concernés causées par ces fausses transactions reste encore à définir mais, selon le chef du Service Régional de Police Judiciaire, « chaque carte peut générer entre 15 000 et 20 000 euros de préjudice ».

Aussi improbable que puisse paraitre l’affiliation mafieuse franco-malaise, sans parler du rôle central mais surprenant de la ville de Toulouse, force est de constater que la criminalité organisée prend des aspects toujours plus inattendus.


Margaux Benn