Des entrepôts verts pour l’A350

870

Fabrice Brégier et Yves Rigole, se sont entendus ce matin sur le site d’Airbus Saint-Martin en présence de Martin Malvy, Président du Conseil Régional. Photo / CTDRAirbus se veut éco-responsable. Le groupe a mis en place une politique de respect de l’environnement. Un des projets-phares de cette démarche va enfin voir le jour après une période d’incubation débutée en mai 2008.


La société européenne vient de signer un accord avec Cofogar, une coopérative de Midi-Pyrénées, pour l’approvisionnement en bois des chaudières qui équiperont les usines de montage de son long courrier A350. Les directeurs des deux groupes, respectivement Fabrice Brégier et Yves Rigole, se sont entendus ce matin sur le site d’Airbus Saint-Martin en présence de Martin Malvy, Président du Conseil Régional. La signature du protocole permettra de concrétiser ce projet qui avait été sélectionné par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) dans le cadre du plan « Fonds Chaleur Renouvelable ». Les bâtiments qui abriteront la chaine d’assemblage de l’avion sont actuellement en construction. Outre ces deux chaudières à bois de six Mégawatts chacune, ils seront dotés de 22 000 m² de panneaux photovoltaïques. La chaine d’assemblage produira donc 55% de l’énergie dont elle aura besoin pour son fonctionnement.


La politique de développement durable de l’avionneur vient redorer le blason de l’entreprise, entaché ces dernières semaines par les problèmes techniques successifs d’un de ces A380 ralliant Paris à New York et par la condamnation pour discrimination à l’embauche prononcée par la chambre sociale de la cour d’appel de Toulouse.


Si ce projet a abouti, d’autres sont toujours en suspens. Parmi les dossiers sensibles, le financement de l’A400M. Le groupe d’EADS avait demandé une rallonge de 5,2 milliards d’euros pour la construction de l’avion de transport militaire. Les sept pays clients (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Luxembourg, Royaume-Uni, Turquie) avaient déjà fait plusieurs propositions sans pouvoir s’entendre avec Airbus. Les deux partis pourraient signer un accord début mars.


Anaïs Michot