Olivier Valsecchi : « Je fais les photos qui me manquent »

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Pendant le mois de l’image, le château d’eau accueille le photographe toulousain Olivier Valsecchi. Dans cette exposition, intitulée Matière Vives, l’artiste à chercher à modeler le corps humain afin de lui donner un aspect résolument graphique.

 

C’est à l’occasion du mois de l’image que le château d’eau propose depuis le 11 septembre et jusqu’au 3 novembre, une exposition du photographe toulousain Olivier Valsecchi. Accompagné de Grégoire Alexandre, cet artiste local fait son retour dans la ville rose après de nombreuses expositions à travers le monde. « On dirait des photos de statues » commente un spectateur, « époustouflant » laisse échapper un autre, le travail de l’artiste toulousain ne laisse pas indifférent. Dans cette exposition, intitulée Matière Vives, l’artiste développe un travail mettant le corps au centre de ses recherches. Une dizaine d’œuvres sont ainsi accessibles au public dans la galerie 2 du Château d’eau.

 

Olivier, un grand curieux

« Je fais les photos qui me manquent » explique Olivier Valsecchi. « Je suis très curieux et j’aime beaucoup la photo, mais il y a certaines photos que j’ai envie de voir que je ne trouve pas » rajoute-t-il. Depuis 4 ans qu’il pratique la photo de manière professionnelle, l’artiste a toujours tenté « d’apporter quelque chose de neuf » et l’un de ses meilleurs souvenirs va de pair avec cette idée. « C’est en faisant une photo de la série ‘Dust’ que je me suis dit que j’avais enfin atteint ce que je voulais, et que j’avais en face de moi l’image que je voulais voir ».

Comme beaucoup de professionnels, il observe la banalisation des moyens photographiques numérique, « mais c’est une bonne chose », précise-t-il. « Il y a plus de personnes qui se lancent dans la photographie et cela pousse les professionnels comme nous à toujours plus nous dépasser ». Il y beaucoup plus « de photos de nos jour, mais toujours autant de photographies » expliquant par là que « ce n’est pas parce que tu as des casseroles et tout l’attirail de cuisine que tu es chef cuistot ». Pour l’artiste, l’évolution du monde de la photographie « est une chance et non pas un danger, la preuve il y a de nombreux événements qui se déroulent encore en France, c’est que ça ne va pas si mal que ça dans le monde de la photo ».

 

Article de François Nys