La Chapelle de Toulouse fête 20 ans de « joyeux désordre »

427

En 2013, la Chapelle fête ses 20 ans d’existence, de création et de lutte, de militantisme et de poésie. Pour fêter ces vingt années d’occupation, qui font de la chapelle le plus vieux squat de Toulouse et un des plus vieux squat politique de France, rendez-vous du 13 au 26 mai 2013 pour une série de rencontres, apéros concerts, débats, cabarets…

 

« La Chapelle c’est le calme de l’église et le ciel des idées », confie Jiri Volf, poète et SDF. Et pour fêter ses 20 ans d’existence, le « lieu d’expérimentation sociale, politique et culturelle » situé 36 rue Danielle Casanova organise quinze jours où artistes, militants, collectifs, intellectuels se partageront l’affiche. Occupée depuis le 4 juillet 1993, la Chapelle est autogéré depuis bientôt 14 ans par les associations l’Atelier Idéal et Planète en Danger.

Lorsque l’occupation du lieu a commencé en 1993, un procès a été intenté par l’archevêché. « Le procès a été perdu par l’église à cause d’un vice de forme » raconte Yann. Et depuis un statut quo c’est installé, même après que la mairie de Toulouse ait racheté le lieu en 2009. Depuis, des négociations sont en cours entre le nouveau propriétaire (la Mairie) et l’Atelier Idéal pour envisager la pérennisation du lieu et le maintien de l’autonomie du projet.

« Nous avons besoin de ce genre de lieux de proximité, c’est un joyeux désordre mais aussi une petite salle de diffusion et de répétition pour les acteurs culturels », déclare un des doyens de l’association. Car la Chapelle est un lieu d’expression artistique. Concerts, représentations de théâtre, poésies, lectures de texte, danses, tout y est réuni. L’agenda n’est pas donné, pour encourager la curiosité des gens. Toute cette semaine toutes les formes d’arts et de divertissements sont à l’affiche. Retrouvez « Le Cabaret de la Révolte », jeudi 23 mai, ou l’apéro-concert « Kitsh & Cie » samedi 25 mai.

 

Un avenir en discussion

La chapelle est régulièrement entretenue et des travaux ont lieu régulièrement pour embellir et sécuriser l’espace. L’association ne reçoit aucune subvention. Forte de plus de 3 000 adresses mails, l’association peut compter sur les utilisateurs de la Chapelle pour s’occuper du local. Mais ce lieu n’a pas une vocation purement artistique. Tout un volet politique est présent. Les éditos, les appels à la manifestation, les pétitions sont monnaie courante.

C’est la quatrième année que la mairie en est propriétaire et par conséquent est responsable en cas de problème ou d’accident. Une inertie qui pourrait s’achever sous peu car l’association est reçue au Capitole dans une semaine pour discuter de l’avenir de la Chapelle.

 

Article d’Alexandre Blenzar