A Toulouse, « apprécier l’opéra n’est pas réservé à une élite »

362

La semaine passée, l’équipe du Théâtre du Capitole, aux côtés de Pierre Cohen, a présenté au public le programme de la saison 2013/2014. La volonté d’ouvrir la culture de l’opéra au plus grand nombre a été à maintes reprises rappelée.

 

Cette année encore, les opéras et autres œuvres présentés au Théâtre du Capitole sont d’une grande richesse culturelle. « Nous voulons traduire cette effervescence soutenue et enrichir notre répertoire » explique Kader Belarbi, directeur de la danse. Les Toulousains pourront découvrir une relecture de la Belle et la Bête qui devient pour Kader Belarbi, La Bête et la Belle. « Cette réinterprétation révèle l’animalité qui sommeille en chacun de nous » confie ce dernier. Pour les puristes,  la Manon de Massenet ou encore la Daphné de Strauss font la part belle aux héroïnes tantôt complexes tantôt mythologiques. Cependant, si la ligne académique importe,  la diversité des esthétiques et des styles n’est pas à négliger. « L’inconnu fait peur aux danseurs et je les félicite d’avoir le courage de se lancer » avoue Kader Belarbi. Et pour cause, entre culture du baroque et œuvres contemporaines, l’éventail proposé au spectateur s’ouvre sur des mises en scènes originales.

 

L’opéra pour tous

Outre ce programme varié, Frédéric Chambert, le directeur artistique du Théatre du Capitole,  tente de casser les préjugés liés à l’univers lyrique. En effet, pour ce dernier, « apprécier l’opéra n’est pas réservé à une élite ». C’est pourquoi le Théâtre du Capitole met en place, chaque année, des actions pour  permettre l’accès à tous aux spectacles qu’il propose. « Nous sommes dans le goût pour la découverte » explique le directeur artistique. « Nous avons mis en place près de 343 actions à destination des scolaires aussi bien des élèves que des enseignants ». Ce désir avérée de « créer des passerelles » permettra à ceux qui le désirent de « revenir au théâtre et de participer aux répétitions générales ouvertes au public » souligne Frédéric Chambert. Et surtout de « mettre en place une proximité ».

 

Article de Nadia Hamdani