16ème Printemps Lesbien : « un festival unique en France et en Europe »

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Rencontres, concerts, expositions, films, poésies, contes, conférences. Cette 16ème édition du Printemps Lesbien se déroulera sur trois week-ends : du 23 au 25 mars, du 5 au 7 avril et les 12 et 13 avril. L’occasion de (re)décrouvrir de nombreuses artistes lesbiennes et féministes.

 

« En cette période où s’expriment avec violence les tenants du vieux monde contre la modernité en marche, il s’agit de maintenir un contrepouvoir, de donner, encore et toujours, force et légitimité aux lesbiennes, à leur indépendance. » La vocation de Bagdam Espace Lesbien est claire. Il s’agit de « donner une visibilité aux lesbiennes et à leurs créations », explique Brigitte Boucheron, co-présidente de l’association toulousaine organisatrice du Printemps Lesbien. « Un festival polyvalent et international unique en France et en Europe », ajoute-t-elle.

Entre autres, la Suissesse Catherine Gaillard contera à la Chapelle son « CosmOrgasme… et autres conquêtes ! », recueil de contes coquins. La réalisatrice toulousaine Jacqueline Julien présentera à l’ABC son court-métrage « Time Bomb ». Un hommage sera rendu à Monique Wittig, romancière française féministe décédée en 2003, qui « fait le lien entre l’ancienne et la jeune génération », affirme Brigitte Boucheron.

Seront également présentes les Dégommeuses, des footballeuses parisiennes qui ont reçu l’an dernier le Thokozani Football Club, une équipe sud-africaine lesbienne dont de nombreuses joueuses ont été victimes de crimes de haines. Les Dégommeuses interviendront au café culturel Folles Saison pour montrer comment le sport peut être une arme contre la haine.

Le Printemps Lesbien ne se limite finalement pas à l’art. « On essaie d’aborder différents domaines de la création lesbienne et féministe », précise la co-présidente qui insiste sur le fait que, malgré le contexte et sa présence lors des manifestations pour le mariage pour tous, Bagdam « n’a pas pour vocation l’obtention des droits homosexuels. Ce qui nous a fait descendre dans le froid, c’est la réaction extrêmement violente des religions. »

 

Article de Joséphine Durand