Agnès Leclercq : « Je cherche à montrer ce que je trouve beau »

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Toulousaine d’adoption, Agnès Leclercq est ingénieur et photographe. Deux séries de ses clichés sont actuellement exposées dans le restaurant le Cantou et le bar à chocolat Les Farfadets en Pays Cathare. Deux séries pour une même démarche : l’illustration de courants de peinture par la photo.

 

« Je cherche à montrer ce que je trouve beau et à exprimer des ressentis qui ne sont pas évidents à décrire ». Agnès Leclercq fait ses premiers pas dans la photo à 15 ans. « A l’époque, j’empruntais des appareils à ma grand-mère ou à mon père ». A ses débuts, dans un souci d’originalité, elle ne se documente pas sur le travail des autres photographes. « Mon but était d’exprimer des choses personnelles, d’être au plus proche de ce que j’étais ».

Sa première expo ? En 2005, dans une bibliothèque et un restaurant. Après avoir présenté ses œuvres au public à plusieurs reprises, elle commence son travail sur la représentation en image des courants de peinture. Une idée qui lui vient de son père, amateur d’art abstrait. « Il m’a lancé le défi de faire des photos abstraites, explique-t-elle. C’est ce qu’il préfère dans l’art… ».

Défi accepté puisque c’est bien cette démarche qu’elle expose aujourd’hui au Cantou (Saint Martin du Touch) et aux Farfadets en Pays Cathare (quartier Marengo). Elle y présente, dans le premier, « Pointillisme », dans le second, « Miroir aux silhouettes » (sur le cubisme). Des clichés instantanés, sans aucun traitement numérique.

« Ma démarche est la suivante : je veux que mes photos ressemblent le plus possible à une peinture tout en restant des photos ». A l’image : uniquement ce que l’œil d’Agnès Leclercq voit. Le secret de ces photos ? Le lieu où elles sont prises. « Mais je préfère le garder secret », confie-t-elle. Dans chaque série, l’endroit est le même, seuls les personnages, souvent inconscients qu’ils sont photographiés, changent. « Ceux sont eux qui permettent la variation », affirme Agnès Leclercq.

Quant à sa façon de travailler, la photographe explique que, parfois, elle part à la chasse aux photos. « Mais, de temps en temps, c’est la photo qui s’impose à vous et c’est à vous de la cueillir. Ce qui est très agréable… »

 

Article de Joséphine Durand