Du 15 au 24 mars, Toulouse accueille comme chaque année le festival Cinélatino. Pour cette 25ème édition, projections, débats et rencontres avec les équipes des films se succéderont sur le thème « Cinéma et politique ».
« Le rapport entre cinéma et politique semble évident en Amérique latine ». Pas surprenant dans un continent qui a vu naître et grandir le cinéma dans la tourmente des interventions internationales, des révolutions, des dictatures et violences d’État, de chocs entre le monde indigène et celui issue de la colonie… « Les pays d’Amérique Latine connaissent une époque charnière » explique Emmanuel Denuaud, coordinateur de l’équipe de sélection des documentaires mais également vice-président de l’association Rencontres Cinémas d’Amérique Latine de Toulouse (ARCALT). Riches de cette histoire faite de violence et de combats, Cinélatino s’articule cette année sur quatre axes : les dictatures et la violence d’État, les migrations pour raisons politiques et sociales, les médias dans leur rapport avec le pouvoir économico-politique et la mondialisation. « La préoccupation politique est essentielle lorsque un pays tend vers une ascension sociale et économique » souligne Emmanuel Denuaud.
Un festival original
« La particularité de Cinélatino réside dans sa volonté de proximité entre spectateurs et équipes de films ». Emmanuel Denuaud explique en effet qu’il y a une envie de « se rencontrer et de partager au-delà des barrières qu’il peut exister ». Ainsi, chaque projection sera suivie d’une rencontre avec réalisateurs et acteurs. S’il existe d’autres festivals consacrés à l’Amérique Latine, celui de Toulouse est le plus important d’Europe. « En termes de nombres de films projetés et de visiteurs, Cinélatino reste un festival de référence » avance le coordinateur. Logique alors que pour ce 25ème anniversaire, le Festival organisera une fête, le 20 mars dans les jardins du Capitole. En guise de cadeau pour le public : un concert surprise et la projection de courts-métrages.
Hamdani Nadia