Rio Loco doit revoir sa copie

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Pour l’année du Mexique, la ville de Toulouse avait prévu de consacrer le festival Rio Loco à la culture mexicaine. Mais la crise politique entre la France et le Mexique impose de repenser la programmation du festival.


Le Président mexicain a annoncé, il y a deux jours, que son pays se retirait de l’année du Mexique en France. La cause, Nicolas Sarkozy souhaite profiter de l’évènement pour sur-médiatiser l’affaire Cassez, la française condamnée à 60 ans de prison au Mexique, pour enlèvements. Mais le Président Felipe Calderon, y voit un affront contre la justice mexicaine, et décide de retirer sa participation à l’année du Mexique.

La crise diplomatique entre les deux pays, prend en otage cet événement. Les 350 évènements prévus dans toute la France, risquent d’en être perturbés.

 

A Toulouse, le festival Rio Loco, devait être entièrement consacré au Mexique, avec la participation de nombreux artistes mexicains.

A ce jour, « la ville de Toulouse prend acte de la position du Mexique » déclare Vincentella de Comarmond, adjointe à la culture. Le festival sera maintenu coute que coute, « mais nous sortons du label de l’année du Mexique » précise-t-elle. Quand à la nouvelle programmation, «l’essence de ce festival c’est les musiques du monde, mais le nouveau scénario n’est pas encore écrit ». En tout cas ce sera « une thématique transversale, et non plus centrée sur un pays» ajoute l’adjointe. Des conséquences économiques ? Insignifiantes selon elle, car « la participation financière du Mexique ne représente que 10% du budget du festival», soit la broutille de 100 000 euros en moins. Peu importe, les considérations économiques ne rentreront pas en jeu pour définir la prochaine programmation.

Une seule priorité aujourd’hui, «que l’édition 2011 soit réussie, car nous tenons beaucoup à ce festival ».

 

Coralie Bombail