Jeux Olympiques : la médiathèque de Toulouse propose une exposition sur « le sport Européen à l’épreuve du Nazisme »

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Du 10 juillet au 23 septembre, l’exposition « Le sport européen à l’épreuve du nazisme » se dévoile à la médiathèque de Toulouse. À la veille des jeux olympiques de Londres, cette exhibition originale « rappelle l’évolution que le sport a connu au travers de périodes marquantes. »

 

Des jeux olympiques de Berlin en 1936 à ceux de Londres de 1948, la rétrospective itinérante qui a été constituée au mémorial de la Shoah à Paris, se retrouve tout l’été à Toulouse avant de repartir ensuite pour l’Italie. Son concepteur, Patrick Clastres, a choisi de mettre en perspective différentes destinées d’athlètes juifs, au point que le spectateur lui-même peut « s’identifier à ces hommes et ces femmes ». Et ceci notamment à travers le portrait d’Alfred Nakache, un nageur toulousain qui fut déporté à Auschwitz durant la guerre et qui jouit d’une projection spéciale en son nom.

Comportant de nombreux panneaux, textes, photos, vidéos ou bien bandes-sons, l’exposition regroupe également du matériel sportif d’époque et de courtes biographies sur des athlètes qui ont marqué la période tels que le boxeur Victor « young » Perez ou bien le footballeur André Roder. Bien plus qu’une simple explication sur les évolutions sportives d’un temps à un autre, ce sont avant tout les relations qu’entretenait Hitler avec les jeux olympiques qui sont étudiées.

 

« Culturellement et même historiquement parlant, c’est très intéressant »

Et cette idée de « propagande sportive » attire beaucoup de monde à quelques jours des Jeux de Londres, puisque plus d’une centaines de personnes se sont déjà déplacés sur les premiers jours de l’exposition. « On parle souvent du nazisme, des camps, de la guerre… Ici, associer Hitler au sport c’est assez original » explique Laëtitia, une visiteuse. À l’occasion de ces événements, la médiathèque a voulu dévoiler un sujet que l’ont rencontre peu dans les manuels scolaires, mais qui pourtant est une marque profonde de l’idéologie Hitlérienne. Un sujet innovant, pédagogique, et qui porte une foi de plus sur le travail de « mémoire des erreurs du passé ».

 

Marie Leconte