Fermeture de la galerie GHP : un coup dur pour la jeune scène artistique toulousaine

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La Galerie toulousaine GHP va bientôt fermer ses portesLa galerie de la halle aux poissons (GHP) ferme définitivement ses portes le 31 juillet 2011 malgré une notoriété sans cesse croissante, après cinq ans d’une existence dédiée principalement aux arts graphiques.

 

La galerie GHP, créée en septembre 2006 par Sophie Régnier, Olivier Gal et Benoit Sicre, a su s’imposer au fil des ans comme l’un des acteurs majeurs de la jeune scène artistique contemporaine toulousaine. Axé sur la création graphique (dessin, peinture, street art…), la diffusion et l’édition (notamment avec l’association les Requins Marteaux), ce lieu a organisé plus de 50 expositions, mais également des concerts, rencontres ou évènements inter-associatifs. Une activité pluridisciplinaire dense, qui lui a permis d’acquérir au fur et à mesure des années une dimension nationale et internationale, avec une présence dans les foires d’art contemporain.

 

Un soutien à la création remis en cause

Depuis 2010 cette structure associative peine à exister, la vente d’œuvres et d’éditions ne permettant pas de pérenniser de façon décente une activité de plus en plus importante. Le peu de subventions allouées par les institutions toulousaines ont imposé un bénévolat difficile à assumer de la part des deux responsables, Olivier Gal et Benoit Sicre. Ce dernier déplore d’ailleurs le « manque de soutien et de choix politique fort » de la marie de Toulouse qui ne permet pas l’aide financière structurelle, et laisse un acteur important de la vie artistique locale s’étioler au point de décider la fermeture définitive. Une situation bloquée, malgré une concertation organisée avec les différents partenaires concernés (Mairie, Conseil général et régional, Direction Régionale des Affaires Culturelles).

L’exposition du collectif Da mental Vaporz emmené par l’emblématique artiste toulousain Dran sera donc la dernière manifestation organisée par GHP. Espérons que le lieu renaisse de ses cendres pour imaginer une nouvelle identité.

Didier Marinesque