Toulouse. Une grande exposition consacrée aux momies au Muséum

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Toulouse. Une grande exposition consacrée aux momies au Muséum
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Le Muséum de Toulouse produit et présente une exposition particulièrement originale à partir du 22 octobre.

On y évoquera la manière dont les égyptiens embaumaient les corps ; on y découvrira des momies humaines ou animales particulièrement bien conservées. Mais Momies, corps préservés, corps éternels va bien au-delà : elle s’intéresse aussi aux momies naturellement conservées grâce à des conditions climatiques particulières ; elle se penche sur les nouvelles technologies permettant d’explorer les momies sans les dégrader ; elle s’interroge sur la conservation des restes humains d’un point de vue éthique et déontologique ; elle questionne notre rapport au temps et à la mort.

« Programmer une exposition sur les momies, c’est questionner la mort », explique Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse. « En quelques décennies, nos sociétés ont connu de profondes mutations dans l’appréhension de la mort et de la fin de vie… l’émergence des soins palliatifs, les débats autour de l’euthanasie, le développement significatif de la crémation et des contrats obsèques… Paradoxalement, la mort reste taboue, soit par la dissimulation soit par l’excès ».

De nombreuses disciplines seront convoquées pour appréhender ces sujets essentiels : archéologie, anthropologie, thanatopraxie, médecine légale, ethnologie, biologie, génétique, sociologie… Une sélection de pièces exemplaires sera servie par une muséographie à la tonalité sensible, qui favorisera la découverte tout en respectant les corps exposés.

Momies, corps préservés, corps éternels est une exposition plurielle qui invite à un voyage temporel au pays des corps éternels.

Le parcours de l’exposition se déroule en quatre temps.

Zone 1 : La mort en question.
La question des momies pose immédiatement celle de la mort et de la conservation des corps. Mais au-delà des aspects biologiques de la mort, cet espace s’intéresse aux pratiques et aux rituels qui l’entourent.

Zone 2 : Les momies artificielles.
La préservation physique du corps des défunts fait partie intégrante de la dynamique sociétale, rituelle ou religieuse de certaines cultures : rites funéraires des Égyptiens, momies andines du Pérou, momies guanches des Canaries, corps préservés de Papouasie Nouvelle-Guinée…

Zone 3 : Les momies naturelles.
La momification peut également être liée à une conjonction de phénomènes physiques ou climatiques : froid, sécheresse, manque d’oxygène, salinité ou acidité des milieux… Ces momies, véritables capsules temporelles, sont une fenêtre sur le passé ou les modes de vie des espèces.

Zone 4 : Les momies scientifiques.
Les techniques de préservation des cadavres se sont grandement améliorées, à l’aune des avancées médicales et scientifiques. La conservation des corps dans un cadre scientifique a permis de faire avancer nos connaissances. Mais elle pose aussi des questions éthiques et déontologiques.

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la culture, qui lui apporte à ce titre un soutien financier exceptionnel.
Elle est aussi l’une des 20 expositions soutenues par l’Inrap sous le label « l’Inrap a 20 ans ! » présentées en France en 2022.

Ouverte toute l’année du mardi au dimanche de 10h à 18h
Fermée le 1er janvier et le 1er mai.

 

La rédaction