Toulouse. La Chapelle Saint-Joseph de La Grave restaurée

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Toulouse. La Chapelle Saint-Joseph de La Grave restaurée cp.nin/dr
Toulouse. La Chapelle Saint-Joseph de La Grave restaurée
cp.nin/dr

Après six années de travaux, la chapelle Saint-Joseph de La Grave est révélée au public à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine 2022.

Situé sur la rive gauche de La Garonne, l’hôpital de La Grave occupe un vaste espace de cinq hectares, dont on retient souvent l’image de la chapelle Saint-Joseph et de son dôme recouvert de cuivre, qui, depuis la rive droite s’impose majestueusement au-dessus de la Garonne.

Derrière ce monument emblématique se cache une riche histoire qui s’est inscrite au fil
des siècles dans l’architecture des lieux comme dans la mémoire des Toulousains. Les premières mentions de l’hôpital de la Grave remontent aux années 1190. Il tirerait son nom du lieu où il a été bâti : la grève qui longe la Garonne.

Originellement dédié à la charité, l’hôpital (alors appelé Saint-Sébastien) devint, entre 1508 et 1544, un lieu d’enfermement des pestiférés les plus pauvres au moment de la Peste noire. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, marquée par la misère, l’hôpital Saint Joseph de La Grave est réaffecté, au moment du Grand Renfermement, à l’accueil des indigents (mendiants, prostituées, aliénés, mères seules, orphelins…).

Sa vocation médicale s’affirme plus tard avec notamment le transfert de la maternité de l’Hôtel-Dieu à La Grave. Les Toulousains y sont attachés : nombre d’entre eux y ont reçu des soins, visité leurs aînés, beaucoup y ont vu le jour… et l’ensemble des habitants sont soucieux de la préservation de l’identité de ce site inscrit dans la mémoire de la rive gauche de Toulouse.

Le site fut classé aux Monuments historiques en 1978 dont la Chapelle Saint-Joseph. Le dôme de la chapelle est l’un des symboles de la ville, il marque de son empreinte et constitue un élément d’une authentique valeur patrimoniale dans la relation à l’urbanisme toulousain.

 

La rédaction