Rue Stephenson , 3 habitants, 3 pièces, 50 m², 2002. Photo / Crédit Hortense SoichetUne exposition de photos d’Hortense Soichet, intitulée « les territoires de l’ordinaire », est actuellement proposée à la fondation « espace écureuil » à Toulouse. Avec pour thème « la vie privée », elle se déroule jusqu’au 28 Avril et met en valeur l’intérieur d’habitations .
L’artiste, dans cette exposition de photos à la fondation « espace écureuil » proche du capitole, veut nous faire découvrir les gens au travers de leur environnement. Hortense Soichet, après avoir soutenu une thèse en photographie, a décidé de vivre de sa passion. « Je suis quelqu’un de passionnée » avoue-t-elle. Elle aime aller à la rencontre des habitants, discuter avec eux de son œuvre et du but poursuivi. « Je ne fais pas du porte à porte, à l’aide des commerçants et d’organismes sociaux, j’ai pu rencontrer des gens et leur faire part de mon projet » déclare l’artiste.
« Passionnée d’urbanisme, je voulais faire voir les quartiers sous un jour différent » explique-t-elle. Elle a débutée en région parisienne et a pris des photos dans des quartiers dits « sensibles à Aubervilliers, à Montreuil mais également à « la goutte d’or » dans le XVIIIème arrondissement de Paris. C’est ensuite à Colomiers et à Toulouse qu’elle a posé ses valises.
« Depuis 10 ans, l’artiste s’intéresse à l’individu et son histoire » confie Julie Rouge, assistante de direction à la fondation « espace écureuil ». La photographie est pour elle un moyen d’aller à la rencontre de la personne humaine avec son vécu. « Le récit des gens a une grande importance, le logement est photographié, avec une légende qui est un extrait de la parole humaine » raconte Hortense Soichet. « Sur la photo le corps est absent mais il transparait au travers des mots » complète Julie Rouge. Le défi de l’artiste est de « donner une autre image », comprendre mieux le quotidien, les lieux de vie des habitants des « quartiers ». Elle veut poursuivre sa route, partir à la découverte du sud de la France, aller à Carcassonne mais repartir aussi dans le nord.
Céline Gaston
