Toulouse. Le Muséum  titille le protocole de Nagoya

1416
Toulouse. Le Muséum  titille le protocole de Nagoya cdr
Toulouse. Le Muséum  titille le protocole de Nagoya
cdr

Les 28 et 29 novembre, le Muséum de Toulouse accueille un workshop sur le thème : Musées et protocole de Nagoya : titiller les concepts, organisé en partenariat avec le Muséum national d’histoire naturelle de Paris, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le CNRS.

Cette rencontre destinée aux professionnels, et notamment ceux des musées, interrogera les modalités de collecte et d’acquisition de données et de collections.

Elle s’inscrit dans les contextes contemporains de conservation de la biodiversité et de prise en considération des connaissances traditionnelles associées. Elle prolonge la réflexion autour de l’exposition Oka Amazonie, une forêt habitée, visible actuellement au Muséum de Toulouse.

C’est le 31 août 2016 que la France a ratifié le protocole de Nagoya, qui réglemente l’accès aux ressources génétiques (tout ce qui contient de l’ADN vivant, mort ou inerte) et les connaissance traditionnelles associées à ces ressources, détenues par des communautés autochtones.

La protection des peuples autochtones

Ce protocole bouscule les règles d’acquisition des collections des musées et participe largement à la définition de nouvelles politiques patrimoniales. Il renouvelle les débats sur le droit d’auteur, les droits humains, les pratiques muséologiques et les pratiques de conservation des collections.

Il conduit à s’interroger sur les concepts et les principes constitutionnels d’indivisibilité de la République et d’unicité du peuple français. De fait, il interroge également très largement les questions identitaires qui en découlent.

La protection du patrimoine naturel et immatériel des peuples autochtones est un enjeu fort et un sujet sensible. La définition et la mise en œuvre du protocole, notamment pour les musées, seront au cœur des débats pendant ces deux journées de travail.

Ces journées sont placées sous le patronage de la Commission nationale française pour l’Unesco.

 

La rédaction