Les films interdits à l’honneur du festival Zoom Arrière

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L’empire des sens de Nagisa Oshima fait partie de la sélection. Photo / CTDRLa Cinémathèque de Toulouse présente la 6ème édition du festival Zoom Arrière, consacrée cette année aux films interdits. L’occasion de lever le voile sur des œuvres censurées pour des raisons politiques ou morales.


Du 9 au 17 mars 2012, la Cinémathèque de Toulouse présente la 6e édition du festival Zoom Arrière, consacré au patrimoine cinématographique, à sa restauration et à sa diffusion auprès d’un large public. Dédié cette année aux films interdits, le festival proposera projections, ciné-concerts, rencontres, expositions, en présence de nombreux invités dont Christophe Bier, Yves Boisset, Catherine Breillat ou encore Helma Sanders-Brahms. « De grands classiques de la censure comme « L’empire des sens » ou « Orange mécanique » seront diffusés » annonce Natacha Laurent, déléguée générale. Un programme Spécial Jeunes invitera les enfants et les adolescents à « réfléchir à la question de la censure, à la liberté, qui n‘est jamais définitive, mais une conquête permanente » explique-t-elle. « Le festival sera également musical ». Le public pourra ainsi retrouver des chefs-d’œuvre du cinéma muet accompagnés musicalement. « « La ruée vers l’Or » de Charlie Chaplin sera par exemple accompagnée par la Philharmonie de Toulouse ». Par ailleurs, le programme « Ciné Clandé » proposera des films pornographiques, genre le plus touché par la censure.

 

Horizons multiples

« L’Allemagne s’est nichée dans tous les coins de ce festival » déclare Natacha Laurent. Des œuvres est-allemandes rares seront notamment mises à l’honneur comme les  « films lapins », une « production très peu connue en France » de films censurés par le régime dans les années 60/70, dont l’œuvre emblématique est titrée « C’est moi le lapin ». 50 ans après, la censure relative à la guerre d’Algérie sera également levée avec la projection de plusieurs films comme « La bataille d’Alger » d’Yves Boisset ou « Avoir vingt ans dans les Aurès » de René Vautier. Un zoom sur le cinéma iranien, confronté quotidiennement à la censure, rendra hommage à Jafar Panahi, actuellement emprisonné pour ses idéologies politiques, et présentera trois de ses œuvres.

Laetitia Vieillescazes