A Toulouse Made in asia vous propose des cours de chinois

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Des ateliers de calligraphie sont organisés toute l’année. Photo / CTDRComment est-on passé de l’écriture en caractères traditionnels à celle en caractères simplifiés ? C’est à cette question que répondait la conférence qui s’est tenue ce lundi à l’université du Mirail. Organisée dans le cadre du festival Made in Asia, elle était présentée par le département de langue section chinois et animée par Chrystelle Maréchal, chargée de recherche au CNRS et spécialiste de l’écriture archaïque chinoise.

 

En 1956, pour résoudre le problème de l’illettrisme, le gouvernement Chinois décide de réformer le système d’écriture en simplifiant les caractères. Après de longs débats sur la manière dont la simplification doit se faire, en 1958 le système d’alphabet phonétique dit « pinyin » est finalement adopté. Les formes sont allégées et l’alphabet ne compte plus que 28 000 caractères.

Aujourd’hui, même si les caractères simplifiés sont d’usage fréquent, les 2 systèmes d’écriture demeurent. A ce sujet, la République populaire de Chine et Taïwan ont un point de vue différent. Si en République Populaire, la forme simplifiée est la plus répandue (la forme complexifiée étant réservée à la calligraphie), à l’inverse à Taïwan, ce sont les caractères traditionnels qui sont préférés, seulement 400 caractères simplifiés sont utilisés.

 

Taïwan conserve l’usage des caractères traditionnels

L’ile se veut le défenseur de la tradition linguistique. Selon les Taïwanais, la simplification entraine d’une part la perte de la signification étymologique. Un exemple : pour le caractère « trésor », on perd l’information « cauri » (coquillage utilisé comme ancienne monnaie d’échange). D’autre part, elle touche à la logique même du fonctionnement de l’écriture. Un caractère est composé de plusieurs clés. Exemple pour le caractère « feuille », la clé « herbe » est remplacé par la clé « bouche » plus facile à faire mais on perd le sens.

Cette défense de la tradition linguistique peut également être vue comme un argument politique, une manière de s’opposer à l’influence du continent chinois. Même si l’île se comporte depuis 1949 comme un État indépendant, elle reste sous l’influence du pouvoir chinois.

 

Angela Koslowski

 

Si l’apprentissage du chinois vous intéresse, l’association Tchin-Tchine propose durant l’année des cours de chinois. L’association Toulouse Midi-Pyrénées Japon propose, quant à elle, des cours de calligraphie 2 fois par mois.