Les droits de l’homme sur grand écran à Toulouse

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Dimanche dernier, le festival international du film des droits de l’homme a débuté à Toulouse, pour sa 5ème édition. Pendant une semaine, les 8 projections seront l’occasion d’aborder des grandes thématiques touchant aux fameux droits universels.


La première projection du festival international du film des droits de l’homme de Toulouse, s’est tenue dimanche à l’Utopia de Tournefeuille. « Nulle part en Europe », réalisé par Kerstin Nickig ouvre la 5ème édition de l’évènement. Le film aborde la question des politiques européennes en matière de droit d’asile. Pierre Grenier, délégué de la Cimade, est intervenu sur le sujet. « Les états européens remettent en cause le doit d’asile car la procédure est trop complexe, c’est une véritable usine à gaz » déclare t-il. Le débat qui a suivi la projection était l’occasion de mettre en avant les propositions de la Cimade sur cette question épineuse.

« Il faut revenir sur le règlement Dublin qui détermine quel pays est responsable du droit d’asile de chaque peuple. Puis il faudrait accorder aux demandeurs d’asile le droit de travailler le temps de la procédure, qui peut durer des années » explique Pierre Grenier.

Les migrations et le droit d’asile est un thème récurrent du festival. De la même façon, chaque projection donnera lieu à un débat avec des intervenants qualifiés.

 

8 films, 8 thématiques majeures

La programmation toulousaine a pioché parmi les films projetés lors de l’édition 2011 du festival national. La sélection se veut diverse et variée, afin d’évoquer les problématiques les plus criantes qui secouent la scène internationale.

La réalisatrice française Elsa Bloch, par exemple, présentera son documentaire « CTRL+ALT+SUP », où elle aborde l’occupation israélienne de la Palestine, à travers des témoignages recueillis sur place. Le sida en Afrique du sud (« Génération perdues » de Silke Kaiser), la disparation du militant des droits de l’homme Chea Vichea (« Qui a tué Chéa Viché ? » de Bradley Cox), ou encore les violences faites aux femmes (« Un silence assourdissant » de Marion Lary-France), sont entre autres les thèmes choisis par le festival toulousain.

 

Coralie Bombail