Fermeture de la galerie 5 : les Toulousains « favorisent la décoration à l’art »

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La Galerie 5, située au 26 rue de Metz à Toulouse fermera ses portes fin janvier. Photo / CTILa Galerie 5, située au 26 rue de Metz à Toulouse, est sur le point de fermer ses portes, en raison du déménagement à Bruxelles de ses propriétaires.

 

La galerie 5 s’apprête à quitter le grand Toulouse, huit ans après son ouverture. Proposant sculptures, photographies et peintures d’après guerre, le lieu représente l’un des derniers symboles de l’art contemporain de la ville rose. Aux environs du 20 janvier, un salon de coiffure remplacera la galerie. Les raisons de ce départ, Bernadette Bergon décrit le public Toulousain comme « manquant d’ouverture sur l’art contemporain, trop axé sur le 19ème siècle alors que les 60 dernières années ont été très productives en matière d’art. » Affichant principalement des œuvres d’après guerre d’artistes tel que Espilit, Gillet, Jourda ou encore Kijno, la galerie 5 souffre du caractère conservateur des Toulousains. Estimant avoir fait le tour de toutes les possibilités offertes par la ville rose, c’est « sans regrets » que la maîtresse des lieux déménage. En effet 70% de son chiffre d’affaires venait déjà d’autres lieux d’exposition.

 

Liquidation avant fermeture

Bernadette Bergon veut désormais viser une clientèle internationale. « Tenir une galerie offre de nombreuses possibilités même si c’est un métier compliqué » explique-t-elle. Ciblant un public d’initié, le lieu était victime du manque d’intérêt des Toulousains qui « favorisent la décoration à l’art. » En grande puriste, la responsable de galerie espère trouver un public d’avantage réceptif et connaisseur à Bruxelles. En prévision de cette fermeture, la galerie effectue des promotions sur une partie de ses stocks, les prix allant de 100 à 2500 euros. Le rapport qualité prix est donc indéniable lorsque l’on s’y connaît en matière d’art.

Pour consoler les Toulousains, d’autres places d’art contemporain tel que la galerie Lemniscate, la galerie Jacques Girard ou encore la galerie des Carmes demeurent dans la ville rose.  Mais pour combien de temps encore ?

 

Benjamin Lacombe