Étudier l’occitan à l’université : « c’est un vrai plaisir ! »

1998
Étudier l’occitan à l'université : « c’est un vrai plaisir ! » cdr
Étudier l’occitan à l’université : « c’est un vrai plaisir ! »
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Depuis toujours, les deux plus grandes universités d’Occitanie proposent le cursus de langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER). Initialement prévu pour apprendre davantage les langues étrangères en tout genre, ces facultés ont mis en place il y a quelques années, l’apprentissage de la langue régionale : l’occitan.

Elle a pour objectif d’enseigner la langue régionale à tous. Le cursus LLCER Occitan existe uniquement dans deux facultés d’Occitanie : Jean-Jaurès pour Toulouse, et Paul Valéry pour Montpellier. Anciennement Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillion, ces deux régions, devenues une, pratiquaient autrefois la langue romane. Toujours ancrée dans quelques familles, c’est tout naturellement que ces étudiants se sont tournée vers cette voie.

Thibaut, étudiant en master d’occitan à l’université de Jean-Jaurès à Toulouse, a pratiqué la langue depuis son plus jeune âge. « J’ai commencé l’occitan à l’école primaire, en calandreta (écoles/collèges bilingues franco-occitans), donc j’ai appris à le parler très rapidement. J’ai continué au lycée et je l’ai pris en LV2 au BAC. J’ai ensuite fait une licence à la fac, parce que j’étais intéressé par la culture occitane, particulièrement la littérature » nous explique-t-il. Persévérant dans cette voie, il nous confie préparer actuellement le CAPES (Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré) pour devenir enseignant d’occitan au collège et/ou lycée.

Pas d’apprentissage sans passion : 

L’apprentissage, tout comme l’enseignement, de la langue occitane ne peut évidemment pas se faire sans passion. Bien plus que pour les langues étrangères « communes » comme l’anglais, l’espagnol ou encore l’allemand, puisque l’occitan n’est parlé dans aucun pays, et a totalement disparue dans la vie quotidienne des languedociens.

Pour Isabelle Collomb, diplômée d’un master 2, étude et valorisation du patrimoine occitan mention recherche, « c’était un vrai plaisir ! C’est une langue beaucoup plus vivante qu’on ne le croit et la littérature occitane est très riche aussi ! ». Cette dernière n’avait également pas attendue d’être en université pour apprendre la langue. Bien qu’elle n’ai pas été dans des écoles occitanes ou dans des lycées où l’occitan pouvait être une LV2, Isabelle s’est « toujours intéressée à la culture et à la langue ». « J’avais un peu appris à le comprendre avant, donc je ne peux pas dire que je l’ai découvert à la fac » conclut-elle.

Marie Bouisseren