Les premières assises de la culture occitane se sont tenues vendredi et samedi dernier à Toulouse. L’objectif : réfléchir à la normalisation de l’occitan, qui devrait faire l’objet d’une politique culturelle de la part de la municipalité.
« L’occitan est la langue régionale la plus parlée en France, avec plus de 4 millions de locuteurs sur toute l’Occitanie » déclare Jean François Laffont, président de l’association Convergéncia occitana.
L’occitan n’est pas une langue morte et doit être revalorisée. Tel était le message des premières assises de la culture occitane. Jean François Laffont dresse un bilan très positif de ces deux jours, « entre 160 et 200 personnes ont assisté aux débats ». Des élus de la ville de Toulouse et tous les directeurs des services culturels étaient présents pour réfléchir à la normalisation de langue occitane. En outre, des représentants des villes de Perpignan, Strasbourg et Rodez ont participé aux assises « pour une harmonisation des politiques sur les langues régionales » explique le président de Convergéncia occitana.
Concrètement, les assises ont débouché sur un engagement de la mairie, qui devra proposer, au premier trimestre 2012 un schéma de développement de la langue occitane. L’objectif est d’une part de « rattraper son image de sous langue, de patois ancestral », pour arriver dans un deuxième temps à la démocratiser auprès du grand public, notamment auprès des populations urbaines.
Pour Jean François Laffont, tout doit commencer par « une volonté politique » d’intégrer cette langue dans les programmes culturels de la ville, comme dans les médias locaux.
Le président de Convergéncia occitana a bon espoir pour l’avenir, « on est sur la bonne route, les élus ont compris l’importance de sauver ce patrimoine, qui est un atout pour le rayonnement touristique de Toulouse ».
Coralie Bombail
