Cap sur la culture à l’Université Paul Sabatier

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Cap sur la culture à l’Université Paul Sabatier
CAmandine Dedieu/dr

L’arrivée de la culture sur le campus scientifique remonte à un peu plus de 20 ans. C’est en 1997 que le président de l’université souhaitait avoir une salle de spectacle.

L’Université Paul Sabatier fût la première faculté de Toulouse à en posséder une. Aujourd’hui, grâce à la salle du Cap, plusieurs associations étudiantes qui programment surtout des musiques actuelles ont ensuite vu le jour. Certaines associations proposent des ateliers de pratiques, comme le théâtre d’improvisation avec la LUDI.

La salle du Cap se partage entre concerts, spectacles et rencontres. Pour Amandine Carrière, cheffe de projets culturels au Cap, « la salle du Cap est avant tout une salle polyvalente. C’est une salle qui accueille de tout, aussi bien de la danse, de la musique ou encore du théâtre. C’est un espace modulable qui s’adapte à chaque art. C’est aussi un lieu qui est ouvert à tous, c’est ce qui fait sa particularité. »

En effet, le pôle Culture est chargé de la gestion de la salle Le Cap (Centre d’Activités Polyculturel), ouverte depuis 1997. Le Cap était l’une des premières salles de spectacles, présente sur un campus en France mais la première dans la Ville rose. La spécificité du Cap réside dans son espace. Plus de 450m carré peuvent accueillir jusqu’à 700 spectateurs, selon les types de manifestations.

Petits et grands s’y côtoient, étudiants et personnels travaillent ensemble. La culture et la science s’y produisent et s’y croisent. La salle du Cap accueille chaque année plus de 12 000 spectateurs. À noter que le campus compte environ 3 000 étudiants. Près d’une centaine d’événements y sont proposés également par an.

Un lieu d’apprentissage et de transmission

Il s’agit d’une véritable salle de spectacles implantée sur le campus de l’université. Danse, théâtre, musique classique ou musique actuelle, café-théâtre, le Cap a pour vocation d’être le cadre privilégié de l’expression étudiante et plus largement des membres de la communauté universitaire.

Tout au long de l’année, des expositions et des conférences scientifiques sont proposées aux étudiants et au grand public. « Tout le monde peut venir dans cette salle, qu’il soit étudiant ou non. Il y a un tarif préférentiel pour les étudiants bien évidemment», affirme Amandine Carrière.

Des rencontres avec le monde du spectacle vivant sont organisées en collaboration avec des structures culturelles de la ville autour de la danse ou de l’opéra, en partenariat avec le Théâtre et le Ballet du Capitole de Toulouse, le Théâtre Garonne ou encore le Centre de Développement Chorégraphique de la ville.

Le Cap fête ses 20 ans

L’an dernier, la salle de spectacle fêtait son vingtième anniversaire. Occasion pour les étudiants de proposer des projets fédérateurs, de mettre en lumière l’histoire de la salle et pourquoi pas de penser à l’avenir du lieu. C’est dans cette configuration qu’est né le projet : « L’âme du Cap, portraits photographiques et sonores ». Le but était de mettre en lumière des acteurs clés de l’histoire de la salle Le Cap, ceux qui l’ont faite évoluer ou qui l’ont vu naître. Chaque personne a été interviewée par une étudiante de la radio WahWah pour ensuite être photographiée par Lionel Pesqué, photographe professionnel.

Quel avenir pour le Cap ?

Le Cap s’est forgé une place dans l’émergence de multiples pratiques artistiques. Par exemple, les murs de la salle ont rapidement été un lieu d’expression pour les graffeurs toulousains comme la scène d’expression pour les étudiants artistes en herbe. Plusieurs groupes de musique ont fait leurs débuts dans la salle du Cap comme Smokey Joe and the Kids ou encore KKC Orchestra.

L’objectif du Cap est d’étendre les projets hors des murs de la salle en tissant des liens avec les la vie universitaire et culturelle de Toulouse comme avec d’autres associations étudiantes, ou encore les collectivités par exemple.

Pour cette année, de nombreux projets verront le jour. Parmi ces projets, une probable collaboration entre chercheurs et artistes. « Le projet est encore en cours, rien de concret pour le moment. On est en pourparlers avec l’Université Jean Jaurès, le poète Serge Pey, qui est aussi le conseiller poésie de cette université, et Mokhtar Zagzoule qui est un chercheur de l’Institut de la mécanique des Fluides de Toulouse. C’est un travail de création et de production qui sera proposé. »

D’autres perspectives sont en vue comme de nouveaux espaces d’échanges, l’agrandissement du Cap en 2019 et même pourquoi pas la création d’une unité d’enseignement pour l’engagement associatif au Cap.

 

Virginie Tsiao