La cité de la violette

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Avec des accents pittoresques et traditionnels, la ville rose est aussi la cité de la violette. Couleur à la mode, goût et odeur d’une fleur, ce symbole toulousain recèle bien des secrets.

Le violet, le mauve, ou le pourpre sont les couleurs à la mode de cet hiver. Le pigment pastel extrait est également revêtu par les évêques catholiques, et peut être aussi bien symbole de la jalousie pour les occidentaux comme de la sagesse et de l’initiation en ésotérisme.

Mais qu’en est-il de Toulouse, ville rose par ses briques, également appelée « cité de la violette » lorsqu’on ajoute une touche de bleu?

Il existe en effet une Confrérie de la Violette, car la production de cette fleur fait partie de l’Histoire de la région.

La petite fleur à 5 pétales commença à s’exporter dès le début du XIXème siècle, où de nombreuses familles de Lalande, Launaguet ou encore Aucamville cultivaient cette plante vivace pour la vendre ensuite au poids sur le marché des Jacobins de Toulouse. Après un an et demi de soins, la violette était prête à être consommée en Angleterre ou encore en Russie, déjà très à la mode sous forme de bonbons cristallisés. Symbole de noblesse, d’amour et d’honneur, cet emblème de Toulouse connut ses heures de gloire jusqu’en 1956 où survint une crise du marché, doublée d’un hiver très rigoureux.

En 1985, la bouture repart de plus belle : la violette de Toulouse devient une marque déposée soutenue par une véritable filière de production qui la remet progressivement au goût du jour.

Cette plante est utilisée depuis la Grèce antique pour ses vertus médicinales : elle soigne les affections respiratoires telles que le rhume, mais son odeur est aussi particulièrement appréciée en parfum ou en crème. On peut aussi la cuisiner : le foie-gras du Sud-Ouest poêlé à la violette est un met local raffiné.

Depuis 4 ans, la fête de la violette bat son plein au centre ville de Toulouse où des passionés viennent décliner toutes les possibilités de cette fleur.

Le 6 et 7 février, place du Capitole, la fleurette sera mise à l’honneur grâce à diverses animations, du jardinage au football en passant par la dégustation.

Découvrez ci-contre, la passion d’Hélène Vié, gérante de la Maison de la Violette, qui souhaite « redonner une identité olfactive à Toulouse ».


Hélène Vié parle de la Violette (invité du jour) par ToulouseInfos

Anaïs Wahl