Un nouvel an chinois dans les règles de l’art

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Place du capitole, le festival made in Asia se clôture en apothéose avec la célèbration du nouvel an chinois. Photo / CTDR Place du capitole, le festival made in Asia se cloture en apothéose avec la célèbration du nouvel an chinois. Retour sur cette fête toujours très emprunt de traditionalisme.

 

Le Nouvel-An chinois s’est inscrit cette année sous un signe engageant puisqu’il s’est célébré le 14 février, jour de la Saint-Valentin. Après quinze jours de festivités, durant lesquels on s’est appliqué à un grand nettoyage de printemps, les asiatiques de plusieurs pays se sont réunis pour honorer la fête des lanternes. En effet, si l’appellation «nouvel-an chinois» n’est pas totalement fausse, elle est néanmoins réductrice car il s’agit d’une coutume partagée par plusieurs pays ayant intégré, même en partie, la culture chinoise.

A Toulouse, place du Capitole, se sont réunis dimanche une foule de toulousains de toutes origines venus découvrir la culture orientale, grâce aux stands organisés par l’association Tchin-Tchine en vue de la clôture du festival Made in Asia. Au travers de Yourtes, de ventes de gri-gris et autres défilés de dragon, la population toulousaine a pu s’imprégner de la magie chinoise malgré la fraîcheur trompeuse de l’hiver Midi-Pyrénéen.

L’importation en France de cette fête résolument traditionnelle ne risque t-elle pas pourtant d’induire son occidentalisation, voire sa transformation en une fête commerciale ? L’organisatrice de Made in Asia, Emmanuelle Huot-Marchand, a accepté de nous éclairer. Si, en effet, de plus en plus de gens se familiarisent avec le concept, notamment de par les médias, les réjouissances demeurent quasi-exclusivement au sein de la communauté asiatique. Celle-ci reste de plus particulièrement attachée aux traditions et ne compte pas livrer sa fête la plus importante à des éventuelles tentations mercantiles.

Ce n’est donc pas bientôt que la culture asiatique de plus en plus présente se laissera influencer par le marché français, d’autant que, placée sous le signe du Tigre, l’année s’annonce de bon augure sur tous les plans.

Margaux Benn