La Flûte Enchantée à Toulouse

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Le Théâtre du Capitole rouvre le merveilleux livre d’images qu’est cette production de La Flûte enchantée. Photo / CMT Patrice Nin– Communiqué – Pour clore la saison, le Théâtre du Capitole rouvre le merveilleux livre d’images qu’est cette production de La Flûte enchantée, ultime chef-d’œuvre de Mozart. Cette Flûte enchantée de Nicolas Joel avait été spécialement conçue, en 2003, pour le cadre si particulier de la Halle aux grains, alors que la cage de scène duThéâtre du Capitole était en travaux.


Avec cette production, Nicolas Joel signait sa première Flûte enchantée, et confiait à Emmanuelle Favre la réalisation d’un décor à la fois inventif, esthétique et fonctionnel, inspiré de la tour du constructiviste soviétique Vladimir Tatline. Le chef d’orchestre allemand Claus Peter Flor reprend les rênes de l’Orchestre national du Capitole pour cette production qu’il dirigeait déjà lors de sa création en 2003 et de sa reprise en 2007.

Toujours dans le répertoire mozartien, il était également invité au Capitole pour Les Noces de Figaro et Cosi fan tutte. Il dirigera une distribution entièrement nouvelle qui fera ses débuts à Toulouse. Citons la soprano suisse Rachel Harnisch qui a débuté avec le rôle de Pamina à Paris(production de Bob Wilson en 2004), Berlin et Munich, le ténor américain Eric Cutler qui a incarné Tamino notamment à New York et Houston, la basse islandaise Kristinn Sigmundsson en Sarastro, et la Reine de la nuit de la soprano canadienne Jane Archibald, invitée régulière du Staatsoper de Vienne dans ce rôle.


A propos de La Flûte enchantée

Composée en 1791, la même année que La Clémence de Titus et le Requiem, La Flûte enchantée (Die Zauberflöte) marque la fin de la vie de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Mêlant la féerie, le rituel solennel et le drame sentimental, ce Singspiel – opéra alternant passages parlés et airs aux couleurs souvent populaires– apparaît comme une fable initiatique. Le récit, construit comme une traversée des ténèbres vers la lumière, est parsemé de nombreux symboles, qu’on interprète souvent comme issus de rituels empruntés à la franc-maçonnerie.

Sous l’œil bienveillant des forces supérieures, Tamino, un jeune prince égaré, doit partir en quête de la belle Pamina, comme l’a imploré la Reine de la nuit. Accompagné de l’oiseleur Papageno, d’une flûte magique et d’un glockenspiel, il devra traverser de nombreuses et dangereuses épreuves pour parvenir à la sagesse et à la raison et enfin pénétrer dans le temple du soleil, au bras de sa bien-aimée.

Depuis sa création à Vienne au Theater auf der Wieden d’Emanuel Schikaneder, auteur du livret, le succès demeure inchangé. Ainsi, Salieri, le grand adversaire de Mozart, de déclarer déjà à l’époque : « C’est là un opéra digne d’être représenté dans les plus grandes festivités devant les plus grands monarques, qui viendraient sûrement l’entendre très souvent, car ils n’ont encore vu plus beau et plus agréable spectacle ».

Après sa création, La Flûte enchantée fait rapidement le tour des théâtres d’Allemagne et d’Europe centrale. Dès 1794, Goethe la fait jouer en son théâtre de Weimar, dessinant certains décors et projetant même d’en écrire une suite. Composée pour des chanteurs aux voix légères, pour la plupart des comédiens de la troupe du Theater auf der Wieden – la chanteuse qui créa le rôle de Pamina était âgée d’à peine dix-sept ans, le rôle de Papageno était interprété par Schickaneder lui-même –, l’œuvre n’en célèbre pas moins la virtuosité.

Ainsi, l’un des fameux et périlleux airs de la Reine de la nuit atteint la limite extrême du registre aigu de la voix de soprano. Œuvre populaire mais d’un raffinement extrême, La Flûte enchantée laisse transparaître toute la candeur du génie mozartien.

 

HALLE AUX GRAINS

18 – 22 – 25 – 29 JUIN à 20H

20 – 27 JUIN à 15H

Répétition générale : 16 JUIN à 14H


RESERVATIONS

www.theatre-du-capitole.fr

+33 (0)5 61 63 13 13

Tarifs : de 10 € à 95 € – Durée : 3H

Spectacle surtitré en français