Bilan contrasté pour Rio Loco

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A l’heure où l’édition 2010 du festival Rio Loco a pris fin, et où les installations de la Prairie des filtres disparaissent, l’heure est au bilan. Un constat plutôt mitigé, dont nous allons exposer les divers points.


Revenons tout d’abord sur le festival Rio Loco en quelques chiffres. Cette l’année, il a rassemblé quelques 200 musiciens, 6 créations, 5 plasticiens, et 1200 personnes employées pour l’occasion. Côté fréquentation, selon les chiffres que nous a confirmé Christine Tillie, la directrice du festival, l’évènement aurait rassemblé près de 90 000 personnes, contre un peu moins de 110 000 l’année précédente.

Des chiffres satisfaisants pour la municipalité et pour l’organisatrice du festival, qui expliquent cette baisse de fréquentation par le mauvais temps qui a touché la ville pendant la quasi totalité de l’évènement. La direction de Rio Loco nous a confié avoir ouvert gratuitement la scène au public un soir de grande pluie, mais cela n’a visiblement pas suffit a combler le retard accumulé durant cette édition 2010.

Revenons plus en détails sur cette satisfaction, qui n’est pas partagée par tous. Au contraire, le festival génère un certain nombre de désagréments, particulièrement auprès des résidents du quartier, qui en subissent les diverses nuisances. C’est ce que revendique l’association Prairie des Filtres. Selon ses membres, qui habitent dans le quartier, ils subissent pendant toute une période, avant, pendant et après l’évènement, de nombreuses nuisances, principalement sonores.

En effet, ces nuisances débuteraient plusieurs jours avant Rio Loco, lorsque les installations nécessaires au festival sont mises en place sur la prairie des filtres par de nombreux engins de plusieurs tonnes. Puis, pendant le festival, où le bruit des concerts et celui généré par ses visiteurs ne cesse que tard dans la nuit. Enfin, les désagréments se poursuivent jusqu’à ce que les infrastructures soient démontées et que les engins disparaissent de la Prairie des filtres.

Autre désagrément, également dénoncé par l’association Prairie des Filtres, les passages de ces multiples engins de plusieurs tonnes, puis de la foule sur les pelouses du site, causant des dégradations. La pluie qui a accompagné le festival, et la boue qui en est la conséquence, n’ont fait que rendre cet état des lieux plus alarmant.

Enfin, Christine Tillie a annoncée ce mercredi sa démission . « C’est parce que tout est rentré dans l’ordre que je viens d’annoncer au Maire ma volonté de quitter la direction de Rio Loco » a-t-elle déclaré à la presse. Simple volonté de prendre sa retraite?

Jonathan Kaluszynski