Des artistes palestiniens exposent aux Beaux-arts de Toulouse

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Vue de l’exposition. Photo / CTIDans le cadre des relations de coopération entre Toulouse et Ramallah, l’école des Beaux-arts présente le travail de six artistes palestiniens contemporains à travers l’exposition « de Gaza et de Ramallah ».


Des accords de coopération ont été signés en mai 2010 entre les villes de Toulouse et Ramallah, afin de renforcer les échanges culturels et artistiques entre les deux municipalités. Cet échange est à l’origine de l’exposition « de Gaza et de Ramallah », qui présente des artistes contemporains issus de générations différentes. Mise en œuvre par David Mozziconacci, directeur des études, et Michel Métailler, directeur de l’école des Beaux-arts, elle propose les travaux de Majd Abdel Hamid, Khaled Hourani, Raed Issa, Khaled Jarrar, Suleiman Mansour et Reema Tawil.
Située à 15km au nord de Jérusalem sur le territoire de la Cisjordanie, Ramallah est le centre économique, politique et culturel de la Palestine. Les questions d’identité, de territoire ou d’exil se retrouvent fatalement dans les thématiques de ces artistes contemporains qui intériorisent la violence du conflit israélo-arabe. Plus qu’une illustration de cette situation politique complexe, l’exposition renvoie à la culture du peuple palestinien par différentes approches plastiques (installation, dessins, broderies, vidéos).

 

Des œuvres fortes

La sobriété de la scénographie souligne la force des pièces présentées, à l’image de l’installation Garden of hope (2004) de Suleiman Mansour. Posé au sol, un  imposant rectangle de terre jaunâtre craquelée et imprimé de roses symbolise la lutte du peuple palestinien pour une patrie retrouvée. Quant à Reema Tawil, étudiante à l’école des Beaux-arts de Ramallah, elle exprime dans sa vidéo BoQjah (2010) le déplacement incessant des populations à travers un baluchon fait et défait sans cesse.

Cette exposition collective permet d’aborder l’art contemporain palestinien, peu connu du grand public, et offre un regard différent sur l’histoire complexe et violente de ce peuple.

 

Didier Marinesque