« Vénus Toulouse » : une exposition pour lutter contre le cancer du sein

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La Communauté Municipale de Santé accueille depuis une semaine et jusqu’au 31 janvier une exposition originale nommée « Vénus Toulouse ». Mise en place en collaboration avec DOC 31, elle a pour objectif la transmission de messages relatifs au cancer du sein, son dépistage et sa prévention.

 

« Je suis heureux et très enthousiaste » avoue Artus Albessart, président de Doc31 (Dépistage Organisé des Cancers en Haute-­Garonne). Réalisée en collaboration avec le réseau associatif des quartiers de Reynerie, Bellefontaine, Bagatelle et La Faourette, l’exposition est l’aboutissement d’une série de réunions d’information-discussion organisées en Octobre et d’ateliers encadrés par des artistes-peintres et Doc 31. « L’objet de ces derniers était de projeter sur une photographie de buste les savoirs acquis suite aux réunions », explique Artus Albessart. Appartenant à des « bénévoles atteints ou non par le cancer du sein », ces bustes, photographiés par Stéphane Giner et Sabine Desprats Bologna « permettent aux personnes de s’exprimer et montrer que leurs corps n’est pas un tabou ». « Je suis touchée, car ce travail a permis « à des personnes atteintes de la maladie de se reconstruire », révèle Sabine Desprats Bologna.

« Depuis maintenant quatre ans, DOC 31 s’est engagé dans le développement de modalités alternatives de transmission d’informations concernant le cancer du sein et sa prévention » rappelle Artus Albessart qui salue « l’interprétation artistique des femmes qui nous ont fait l’honneur de participer à nos côtés, pendant les ateliers, mais encore au travers d’un livret et pendant les expositions programmées ».

 

Le dépistage du cancer du sein : un grand combat

Avec 1 femme sur 8 touchée, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. En effet, « une femme meurt d’un cancer du sein environ toutes les 53 minutes ». Un chiffre trop élevé, car « détecté à un stade précoce, ce dernier peut non seulement être guéri dans plus de 90 % des cas, mais aussi être soigné par des traitements moins agressifs entraînant moins de séquelles ». « 40% des femmes ont fait le dépistage en Haute-Garonne l’an passé alors que le taux national est de 53%. Mais le plus inquiétant est que ce chiffre ne dépasse pas les 25% chez les femmes issues de quartiers dits sensibles », relève Artus Albessart qui compte sur des projets comme « Vénus Toulouse » pour « emmener le dépistage dans tous les quartiers difficiles ».

Guillaume Truilhé et Dorian Dessale