Le procès des lasagnes à la viande de cheval débute à Paris

657
Le procès des lasagnes à la viande de cheval débute à Paris cdr
Le procès des lasagnes à la viande de cheval débute à Paris cdr

Le procès du scandale des lasagnes à la viande de cheval a débuté ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. 4 personnes sont jugées dans cette affaire, notamment 2 dirigeants de l’usine Spanghero de Castelnaudary. Avec cette affaire, le grand public a découvert les pratiques peu scrupuleuses de certains industriels qui remplaçaient le bœuf par du cheval dans les plats cuisinés.

 

 

 

6 ans après le scandale alimentaire qui avait touché l’entreprise Spanghero de Castelnaudary, dans l’Aude, un procès aura bien lieu. En effet, la justice française a décidé de juger devant le tribunal correctionnel de Paris 4 personnes soupçonnées d’avoir participé à l’escroquerie, 2 ex dirigeants de la société et 2 négociants néerlandais qui sont accusés d’être à l’origine du scandale alimentaire de la viande de cheval vendu frauduleusement comme étant du bœuf.

 

L’ancien dirigeant Jacques Poujol et le directeur Patrice Monguillon, en lien avec les Néerlandais Johannes Fasen et Hendricus Windmeijer, sont soupçonnés d’avoir trompé la société de fabrication de plats préparés Tavola, filiale du groupe Comigel, en lui vendant en 2012 et début 2013 plus de 500 tonnes de viande présentée comme du bœuf alors qu’il s’agissait de cheval, notamment en modifiant l’étiquetage des produits.

 

Le scandale, qui avait démarré au Royaume-Uni début 2013, s’était étendu à toute l’Europe. Il avait mis en lumière l’opacité des circuits d’approvisionnement et de transformation menés par des «traders» en viande dont les affaires passaient par Chypre, les Pays-Bas ou la Roumanie.

 

Si l’affaire n’avait causé aucune conséquence sanitaire, le public avait découvert l’existence du «minerai de viande», un aggloméré de bas morceaux hachés, vendu le plus souvent surgelé et atterrissant dans les assiettes, essentiellement sous la forme de plats préparés, comme des lasagnes en barquette.

Le procès va durer jusqu’au 13 février au tribunal correctionnel de Paris.

 

 

 

Pierre-Jean Gonzalez