L’entreprise toulousaine ATR livre 5 avions à l’Iran avant les sanctions américaines

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L’entreprise toulousaine ATR livre 5 avions à l’Iran avant les sanctions américaines
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Avant que les sanctions américaines ne touchent à nouveau sur l’Iran, la compagnie aérienne Iran Air a réceptionné, ce dimanche 5 août, 5 nouveaux avions ATR. Les cinq nouveaux avions ATR 72-600 ont atterri à l’aéroport de Mehrabad à Téhéran après avoir quitté Toulouse. Ils ont ensuite été ravitaillés en carburant à Urmia, dans le nord-ouest de l’Iran, a rapporté l’agence de presse iranienne IRNA.

 

 

 

Commandés en avril 2017 par la compagnie aérienne, ces avions font partie d’un contrat portant sur l’achat au total de 20 nouveaux appareils. Au total, 13 ont déjà été livrés mais rien ne dit que le reste de la commande pourra être honorée. ATR est le leader mondial des avions de transport régional, des appareils de moins de 90 places.

 

Pour rappel, les livraisons des avions à turbopropulseurs ont été interrompues en mai après le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et le retour à un régime de sanctions américaines contre la république islamique. Les États-Unis doivent approuver toute exportation d’avions contenant plus de 10% de composants fabriqués dans le pays.

 

L’Iran affirme que cet isolement économique l’empêche de renouveler sa flotte vieillissante et met ainsi des vies en danger.

 

Sans cette autorisation, ATR prend le risque de perdre des marchés américains. Mais l’annulation de la commande iranienne pourrait également avoir des conséquences importantes pour ATR. L’entreprise prévoit de construire cette année 80 avions. Une dizaine d’avions vendus à l’Iran, cela représente donc environ 10% de la production annuelle de l’entreprise.

Virginie Tsiao