Photo : buste.fr/dr
La statue de Carlos Gardel a été inaugurée le samedi 30 juin dernier à Toulouse dans le quartier de Compans Caffarelli, à deux pas de sa maison natale. La Ville rose voulait ainsi rendre hommage au chanteur et compositeur de tango argentin.
À peine un mois plus tard, la sculpture a déjà été dégradée, il y a une dizaine de jours. Un gros nez rouge fait à la peinture a défiguré le visage du fondateur du tango. Pour Sébastien Langloÿs, l’auteur de la statue, c’est un acte irrespectueux envers son propre travail. « J’ai découvert ce tag rouge par hasard. Si je comprends parfaitement que l’on veuille s’approprier une sculpture en la faisant vivre, en faisant des selfies, des photos, ou en la déguisant comme certaines statues du Jardin des Plantes habillées en hiver, je peine à admettre que l’on ressente le besoin d’abîmer, de dégrader une œuvre», confie-t-il à La Dépêche du Midi.
La mairie a rapidement réagi et fait le nécessaire pour redonner à Carlos Gardel, son nez initial. Pour rappel, cet acte est puni par la loi. Un dommage léger est sanctionné par une amende de 3 750 euros et d’un travail d’intérêt général pour réparer les dégâts causés. En cas de dégât plus important, la peine peut aller jusqu’à deux ans et 30 000 euros d’amende.
L’œuvre offerte à Toulouse, a été financée grâce à la vente des 10 maquettes (40 cm de haut) qui représentent Carlos Gardel. Né à Toulouse le 11 décembre 1890, Carlos Gardel a émigré en Argentine avec sa mère à l’âge de 2 ans.
Virginie Tsiao
