Moins de lits pour les bébés prématurés cet été à Toulouse

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Moins de lits pour les bébés prématurés cet été à Toulouse Photo : Toulouse Infos
Moins de lits pour les bébés prématurés cet été à Toulouse
Photo : Toulouse Infos

Huit lits ont été fermés jusqu’à fin août à cause du manque de personnel au CHU de Purpan, à Toulouse. Les soignants du service de néonatologie du CHU tirent la sonnette d’alarme. Le personnel s’est rassemblé la semaine dernière à l’Hôtel-Dieu pour solliciter l’attention de la direction du CHU de Toulouse.

 

 

 

 

Selon les soignants, ce manque de moyens est préjudiciable à la santé des nouveaux-nés accueillis en néonatologie. Chaque année, 1 000 enfants prématurés sont pris en charge par le CHU de Toulouse, réputé comme l’un des centres hospitaliers français les plus en pointe sur la question. Dans un communiqué, la direction du CHU de Toulouse explique que «pour assurer la continuité des soins face à une situation d’absentéisme », elle a mis en place un «gel temporaire de 8 lits de soins standards entre le 11 juin et fin août 2018 pour affecter les professionnels de santé dans les unités de réanimation et de soins intensifs néonataux».

 

Le personnel du service de néonatalogie et des délégués syndicaux ont été reçus par la direction des ressources humaines du CHU de Toulouse vendredi dernier. «La direction a réitéré sa proposition de créer un pool de remplaçants à se partager sur plusieurs services. Il nous manque du monde tous les jours. Cette solution ne nous convient pas. Pour combler le manque, il faudrait onze équivalents temps plein infirmier, un pour une auxiliaire de puériculture, un cadre et six médecins. Sur un service comme celui-là, on ne peut pas faire n’importe quoi, il y a des normes. Là, l’équipe est mise à mal. Et il va finir par y avoir un drame », a indiqué une secrétaire CGT au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) à nos confrères de La Dépêche du Midi.

 

Pour les soignants, cette fermeture de lits est un problème, car elle peut entraîner le transfert des bébés vers d’autres hôpitaux, comme ceux de Montpellier (Hérault) ou de Carcassonne (Aude), alors même que ce sont des nouveaux-nés particulièrement fragiles qui doivent être manipulés le moins possible.

 

De son côté, la direction du CHU de Toulouse affirme défendre «un fonctionnement conforme aux normes de sécurité pour la prise en charge des petits patients. Des recrutements supplémentaires auront lieu dès le mois d’août pour ouvrir à nouveaux ces lits et assurer la continuité des soins. En outre, le CHU lance le recrutement de seize infirmières-puéricultrices spécialisées dans les soins critiques pédiatriques ».

 

 

 

 

Virginie Tsiao