Une ONG accuse la préfecture de la Haute-Garonne de mettre à la rue des personnes malades

333
Une ONG accuse la préfecture de la Haute-Garonne de mettre à la rue des personnes malades
Une ONG accuse la préfecture de la Haute-Garonne de mettre à la rue des personnes malades
cdr

La Case de Santé, une organisation à but non lucratif, pointe du doigt la Préfecture de la Haute-Garonne, les accusant « de non respect du droit à l’hébergement des personnes malades et vulnérables ».

 

 

 

 

 

Le centre de santé communautaire de Toulouse déclare que des familles sont mises ou remises à la rue alors qu’elles doivent bénéficier d’un logement « au regard des pathologies chroniques dont sont atteintes certains membres de leur famille ». La Case de Santé rappelle que la loi prévoit que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »

 

En effet, pour deux familles suivies à la Case de Santé, la justice, saisie en référé, a enjoint la Préfecture de la Haute-Garonne par deux décisions du 13 juillet « d’indiquer dans un délai de vingt-quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance, un lieu d’hébergement d’urgence susceptible de les accueillir. »

 

Malgré ces injonctions du tribunal, la Préfecture de la Haute-Garonne refuse toujours à ce jour de proposer un hébergement à ces familles. « Pour une de ces familles, ce sont les parents d’élèves et les professeurs de l’école des enfants ( âgées de 4, 9 et 11 ans), scandalisés par cette situation, qui se sont mobilisés en créant une caisse de solidarité qui a permis le maintien de l’hébergement jusque-là. Mais à partir de ce vendredi, il n’y aura plus suffisamment de moyens pour continuer», affirme la Case de Santé.

 

L’association ajoute également que : « l’autre famille occupe un garage qui leur a été prêté. L’épouse est enceinte de 8 mois. Au delà de non respect du droit à l’hébergement, il s’agit pour nous de situations de mise en danger de personnes particulièrement vulnérables du fait de leur état de santé ».

 

L’organisation estime que ces familles doivent, à l’heure actuelle, bénéficier d’un hébergement comme le prévoit la loi et comme l’exige la justice.

 

 

 

 

Virginie Tsiao