Morgane Laplace, une Toulousaine championne du monde de Body Move

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Morgane Laplace sur la plus haute marche du podium aux mondiaux CPascal d'Ameyal
Morgane Laplace sur la plus haute marche du podium aux mondiaux CPascal d’Ameyal

Du haut de ses 18 ans, Morgane Laplace a soulevé la coupe du monde de body Move au mois de novembre 2017, à La Teste-de-Buch. Après un retour victorieux dans la Ville rose, la championne de France et vice-championne d’Europe de culturisme naturel se remet en route vers de nouveaux objectifs. Portrait…

 

 

 

Morgane Laplace a fait ces premiers pas sur un tapis de gymnastique à 9 ans. Aujourd’hui, cette jeune toulousaine de 19 ans porte le prestigieux titre de championne du monde de Body Move 2017, une discipline à mi-chemin entre aérobic, musculation et gymnastique. « C’est mon entraîneur qui m’a présenté le Body Move. Au début, j’ai hésité car il y avait beaucoup de préjugés sur le culturisme. Finalement, je me suis laissée convaincre.» raconte-t-elle. C’est donc à 17 ans que Morgane se lance dans ce périple sportif. Licenciée aux clubs Balma Muscu et Balma Gym aux Agrès (BGA), elle est alors prise en charge par Violaine Gaillard, son entraîneur de gymnastique, et Jeremy Baudour, son préparateur sportif.

 

Entre rééquilibrages alimentaires et entraînements à répétition… Morgane a dû adapter son quotidien à la hauteur de ses objectifs. La jeune femme pratique la gymnastique à raison de 8 heures par semaine et se rend à son club de
musculation environ 2 heures par jour. Si le sport occupe une grande place dans sa vie, Morgane garde néanmoins la tête sur les épaules et mène ses études en science de l’éducation de manière classique, à l’Université Jean Jaurès.

 

« J’ai encore du mal à réaliser que je suis championne du monde.»

Avec un poids de forme de 50 kg pour 1m60, la jeune athlète participe à ses premières compétitions de Body Move, dès le mois de mai 2017. À l’issue de sa victoire aux championnats de France, la Toulousaine fait son entrée en équipe de France. « C’est à ce moment-là que j’ai commencé ma préparation pour la coupe d’Europe. Tout est allé très vite. » En effet, un mois et demi plus tard, la gymnaste remporte le titre de vice-championne d’Europe avant de devenir championne du monde au mois de novembre, à La Teste-de-Buch. Une progression dont elle est la première surprise. « La semaine dernière, j’ai vu des affiches de moi dans la rue, j’ai encore du mal à réaliser que je suis championne du monde.» sourit-elle.

 

Ces affiches, ce sont celles de l’annonce du championnat de France de culturisme naturel qu’organise son coach le samedi 12 mai prochain, à la salle polyvalente de Balma. Un événement auquel elle regrette ne pas pouvoir participer. « J’ai une rupture des ligaments croisés antérieurs. Cela me prive de ma sélection aux championnats d’Europe 2018». Néanmoins, la jeune femme, élue « sportive de l’année » en février dernier, s’est promis de «reprendre là où elle s’est arrêtée ». En marge d’une bonne rééducation, Morgane espère donc être en lice pour les championnats du monde 2019 et gravir une nouvelle fois la plus haute marche du podium.

 

Le Body Move, une nouvelle discipline complète

Longtemps appelé le culturis-form, le Body Move est un sport encore très discret en France. Pourtant, tous les ans ont lieu les championnats du monde de culturisme naturel, à l’initiative de l’association la Force testerine, en partenariat avec la Fédération de culture physique et de culture naturelle (FCPN). Un rendez-vous incontournable pour la discipline, à l’occasion duquel des compétiteurs mixtes représentant 8 délégations internationales.

 

L’année dernière, à La Teste-de-Buch, l’événement avait rassemblé une centaine athlètes parmi Tonia Leccese, Sandrine Hervé ou encore Pascal Guignard. Les candidats doivent présenter un physique athlétique et harmonieux, sans en faire trop. D’ailleurs si cette branche du culturisme insiste sur le qualificatif « naturel », c’est parce qu’il en exclut évidemment toute forme de dopage. Ce jour-là, 3 catégories différentes y sont représentées : les bodybuilders, les modèles athlétiques ainsi que sportifs du Body Move.

 

Pour cette dernière section, les prétendantes au titre de championne du monde doivent effectuer deux passages devant le jury. Un premier en bikini-talons où les critères physiques sont mis en avant et un second dédié à la
chorégraphie acrobatique, dans laquelle les candidates doivent faire preuve de souplesse et d’élégance. Si le Body Move commence à peine à faire parler de lui à l’échelle nationale, les passionnés ont bon espoir de démocratiser cette discipline à travers tout l’Hexagone, et plus encore.

 

 

 

 

 

 

 

Kenza Gros Desormeaux