L’université Jean-Jaurès évacuée dans la nuit par les CRS

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L'université Jean-Jaurès évacuée dans la nuit par les CRS  Photo illustration: Face book UET
L’université Jean-Jaurès évacuée dans la nuit par les CRS
Photo illustration: Face book UET

Après les facultés parisiennes de Tolbiac, de la Sorbonne-Nouvelle ainsi que de Paul-Valéry à Montpellier, c’est au tour de l’université Jean-Jaurès d’être évacuer par les forces de l’ordre. Pour rappel, le site universitaire toulousain était bloqué depuis le 6 mars par des étudiants et des personnels grévistes, opposés à la réforme gouvernementale sur l’accès à l’université.

 

 

Le tribunal administratif de Toulouse, saisi par le syndicat UNI et quatre étudiants, avait ordonné l’évacuation de la
faculté. Ce mercredi 9 mai, aux environs de 4 h du matin, les forces de l’ordre sont donc intervenues afin de procéder à son déblocage.

 

Les étudiants présents avaient pris connaissance de l’action policière suite à une fuite et avaient décidé de surveiller
l’accès de l’amphithéâtre depuis l’accueil du bâtiment principal aux côtés du personnel gréviste. D’après la préfecture l’intervention s’est déroulée dans le calme ce que réfute les étudiants qui parlent d’actes de violences.

 

Une heure après le déblocage,  les policiers ont interpellé un individu fraîchement délogé de la faculté, près de la gare Matabiau. « Il aurait juste avant dégradé une caméra de surveillance du métro et appartenait à un groupe qui projetait d’envahir la gare », d’après  la préfecture. L’homme ne s’est pas laissé faire et une altercation a eu lieu. Le protagoniste ainsi que 2 des fonctionnaires de police ont été légèrement blessés et pris en charge par les secours.

 

Et maintenant…

Tags, destructions, matériel endommagé…l’université Jean Jaurès a fait l’objet de nombreuses dégradations. Frédéric Rose, le directeur de cabinet du préfet, a indiqué à la presse qu’une enquête allait avoir lieu pour identifier les auteurs de ces actes de vandalisme. Le montant des dégâts a été estimé à 400 000 Euros.

 

Au sujet des examens, Richard Laganier, l’administrateur provisoire de la faculté, souhaite « qu’ils se tiennent dans nos locaux universitaires mais on ne ferme pas la porte à une délocalisation s’il y avait nécessité», a rapporté La Dépêche. De leur côté, les étudiants grévistes du Mirail ne comptent pas s’arrêter là et appellent aujourd’hui à une assemblée générale à la gare Matabiau à 12h30, puis à un rassemblement devant la préfecture à 18 h.

 

 

 

 

 

Kenza Gros Desormeaux