L’association « Regarts » milite pour une autre vision de la musique électronique

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Vatican Shadow au Bikini photo Louis Derigon/dr
Vatican Shadow au Bikini photo Louis Derigon/dr

À Toulouse, l’association Regarts joue un rôle important dans l’organisation événements de musiques actuelles et électroniques. Entre festivals et concerts, son équipe œuvre à la promotion des artistes locaux mais également à la reconnaisse du genre électronique.

 

 

 

En l’espace de 16 ans, L’association Regarts est devenue une pointure dans l’organisation événements associés à la musique électronique. Forte d’une soixantaine de concerts par an, hors festivals, son équipe ne compte plus le nombre de collaborations réalisées avec les salles de spectacles toulousaines. Le collectif, niché au cœur du quartier des Minimes, participe à l’organisation de différents festivals tels que l’Elektric Park, l’Electrobotik ou encore l’Electro Alternativ, dont il est le créateur. Ces manifestations sont bien connues des amoureux de l’univers électronique. L’Electro Alternativ s’est d’ailleurs imposé comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs. Avec plus de 500 artistes parmi les plus grands noms de la scène électronique, le festival fait danser la Ville rose tous les ans, pendant plusieurs semaines. Au Musée des Abattoirs, au Bikini ou encore au Quai Des Savoirs, la 14e édition du festival, qui aura lieu au mois de septembre, promet de nouvelles prouesses musicales.

 

En attendant, l’association Regarts cumule les soirées Factory, CODE (bass music), Strictly D’n’B mais aussi divers concerts tout au long de l’année. Un moyen de mettre en lumière les artistes locaux, qui bénéficient d’une carte blanche pour leurs prestations. De la même façon, Regarts participe au développement de projets artistiques. Mina Forouhar, chargée des relations médias et des partenariats à Regarts explique « il s’agit de propositions présentant un vrai croisement artistique, comme le mélange de supports visuels et musicaux par exemple. L’association produit, finance et accompagne les projets. » ajoute-t-elle. En clair, le collectif offre un soutien aux artistes naissants. « Le fil conducteur c’est la musique électronique. ». Au détour de cette initiative musicale, Regarts dissimule un réel engagement.

 

Un « Regarts » nouveau sur la musique électronique : 

Aujourd’hui, la multiplication de manifestations artistiques électroniques est une preuve de l’évolution des mentalités face à ce genre musical. Néanmoins, il y a du progrès à faire avant que la musique électronique soit reconnue par tous. Ce qui a longtemps été considéré comme un genre musical clandestin s’est aujourd’hui démocratisé et revendique un certain soutien. À travers son activité, l’association Regarts milite pour que les préjugés soient délogés. « Il faut que ça change » affirme Mina. « La musique électronique est toujours très mal considérée par les pouvoirs publics. » explique-t-elle. « Elle génère beaucoup d’argent mais ne bénéficie d’aucun retour.

 

Aujourd’hui le genre musical souffre d’un manque de subventions essentielles à son développement. » Cette dimension politique et engagée, est devenue l’une des préoccupations du collectif. « Nous voulons provoquer une prise de conscience de la société et des pouvoirs publics face à cette discrimination ». Tout autour de l’Hexagone, les acteurs culturels locaux expriment leur incompréhension face au manque d’aide fournie aux projets lié au genre électronique. Par la même occasion, l’association souhaite voir changer le schéma économique actuel. « On veut développer un réel modèle économique dédié au spectacle vivant. » Une ambition que partagent de nombreux professionnels du milieu, qui militent depuis des années pour que leur activité soit reconnue aux yeux de tous.

 

 

 

 

 

Kenza Gros Desormeaux