photo : toulouse infos
Une révélation qui fait froid dans le dos. Le sort des étrangers serait tranché en appel par visioconférence à l’extérieur même d’un lieu de justice, dénonce La Cimade. ( La Cimade accompagne les personnes étrangères dans la défense de leurs droits, agit auprès des personnes enfermées et se mobilise pour témoigner).
Ce mardi, pour la quatrième fois entre le 4 décembre et le 16 janvier, les magistrats ont pris leur décision par visioconférence au sein du centre de rétention administrative (CRA) de Toulouse-Cornebarrieu (Haute-Garonne).
Me Flor Tercero dénonce « des audiences illégales ». Rappelons que ce lieu, situé au pied des pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac, ne dispose pas de salle de justice. Le centre est un lieu d’enfermement des étrangers en instance d’expulsion.
La visioconférence permettrait d’éviter les escortes policières jusqu’au tribunal car il n’y a pas assez de « main-d’oeuvres ».
Aujourd’hui, de nombreux syndicats et associations comme La Cimade ou encore le Syndicat des avocats de France condamnent fermement ces pratiques et réclament son arrêt immédiat.
Virginie Tsiao