Les propositions immobilières de Macron, Fillon et Hamon pour les présidentielles 2017

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Les propositions immobilières pour les présidentielles
Photo : Toulouse Infos

En cette période de campagne, nos candidats regorgent d’idée et de bonne volonté pour séduire les électeurs. Quelles sont les principales mesures en termes d’immobiliers des trois têtes de liste ?

 

 

 

 

 

François Fillon : 

1. Fin de l’encadrement des loyers

Le candidat reconnait que les loyers sont plus chers en France qu’en Allemagne et qu’il est devenu aussi difficile de se loger que de trouver un emploi ! Pour lui le marché est trop encadré et subventionné qu’il lui est impossible de se réguler. L’encadrement des loyers décidé de la loi ALUR est le comble de cette fausse route : il souhaite y mettre fin et tout revoir de fond en comble afin que le marché soit libéré.

2. Incitation à l’investissement locatif

En constatant le succés de ce genre de mesure le candidat souhaite qu’un dispositif d’aide à l’investissement locatif du type Loi Pinel soit conservé, mais basé sur un amortissement de longue durée. Il souhaite également que le PTZ soit réservé à l’immobilier neuf dans les grandes villes. Il souhaite créer un nouveau type de bail, avec moins de garanties demandées aux locataires mais en contrepartie, pour ne pas décourager les propriétaires, il y aura des dispositions facilitant une expulsion plus rapide des locataires qui ne paieraient pas leur loyer.

3. Construire 500 000 logements par an

Pour l’ex premier ministre, c’est un objectif atteignable et primordial. Il faut aider les constructeurs et les collectivités locales. En simplifiant et en diminuant les normes partout sur le territoire, qui étouffent et empêchent les acteurs de l’immobilier de répondre à la demande. Par exemple, est-il indispensable d’imposer une place de parking par logement ?

4. Exonération des plus values après 15 ans

François Fillon juge la fiscalité française trop oppressante à cause des dépenses publiques excessives. Il souhaite réduire la dépense publique à 50% du PIB afin de pouvoir diminuer la fiscalité. Pour cela il faudra baisser les droits de mutation. De même, il faudra ramener la durée d’exonération de taxes sur les plus-values immobilières à 15 ans.

 

Benoît Hamon : 

1. Maintenir l’encadrement des loyers

Benoit Hamon juge efficace l’encadrement des loyers en citant l’exemple de la capitale française et souhaite élargir le dispositif aux 13 villes situés dans les zones tendues en donnant plus de moyens pour les contrôles et les recours des locataires. IL créera une Conférence logement avec les professionnels de l’immobilier dans les six mois qui suivront l’élection présidentielle.

2. Fin du dispositif Pinel

Le candidat socialiste est hostile aux dispositifs fiscaux permettant d’encourager les propriétaires à investir dans l’immobilier neuf à travers le Loi Pinel et ainsi créer du logement. Pour lui ces dispositifs sont responsables du coût du bâtiment et de l’inadéquation de la construction avec la demande. Cependant il ne ferme pas la porte à la poursuite de cette incitation fiscale, mais uniquement dans les zones tendues et sur les produits familiaux. Il juge ces mesures coûteuses pour des résultats difficilement évaluables.

3. 500 000 nouveaux logements ? oui mais …

Benoit Hamon espère combler e retard pris depuis 10 ans. Il promet une aide pour l’immobilier de 1 milliard d’euros par an sur les 5 prochaines années. Il souhaite créer dans toutes les régions, un Comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement. Afin de faciliter la création de ces 500 000 logements qu’il juge possible mais en priorisant 150 000 logements sociaux par an !

4. Quid de L’ISF ?

Benoît Hamon juge cet impôt trop compliqué et envisage de le corriger en établissant un impôt simple sur le patrimoine. Incorporant également la taxe foncière, ce nouvel impôt serait chiffré sur une base nette de dettes.

 

Emmanuel Macron :

1. Construire moins mais construire mieux

Tout d’abord, le chef du mouvement En Marche juge dépassé l’objectif es 500 000 logements par an, « un but que l’on se fixe depuis que Georges Pompidou est président de la République », rappelle-t-il. Il préfèrerait construire là où il y a un réel manque dans les zones très tendues : comme l’ Île-de-France, où il manque 70 000 logements par an, en région PACA où là c’est 45 000 logements. Il souhaite donc construire mieux plutôt que trop.

2. Un bail mobilité pour les plus précaires

Pour palier aux difficultés que rencontrent les personnes en CDD ou en contrat d’intérim pour se loger, Emmanuel Macron souhaite créer, dans les zones tendues uniquement, un bail mobilité, d’une durée d’un an. Ainsi il espère concurrencer les sites tels que Abritel ou Airbnb et remettre sur le marché immobilier une catégorie d’investisseurs sur le départ.

3. Fin de l’ISF 

Cet impôt est acquitté par les particuliers dont la valeur du patrimoine dépasse 1,3 million d’euros. Pour Emmanuel Macron, il n’est pas normal ni juste de « taxer la réussite». Il propose donc de supprimer la part taxée du capital productif, celle qui repart dans l’économie mais de continuer à taxer la rente immobilière.

 

 

 

 

La rédaction