Sur les 4 dernières saisons le Stade n’est sorti qu’une seule fois des poules de qualification de la Coupe d’Europe, une mauvaise habitude qui commence à coûter cher au quadruple champion d’Europe.
Souvent laborieux au démarrage ces dernières années le Stade par expérience sait pourtant qu’il est difficile de remonter une défaite dans cette compétition. Contrairement au Championnat domestique ou le parcours est une course de fond, la lutte continentale est un sprint aux morsures de l’hiver et les retours des internationaux n’ont pas apporté le regain de fraîcheur que l’on attendait d’eux.
Les statistiques confirment de leur côté que face à une opposition plus relevée, Toulouse n’arrive pas à maintenir ou élever les standards indispensables dans certains secteurs pour rivaliser au niveau international. 18 ballons perdus dimanche face à l’Ulster ou 26 plaquages ratés à l’aller…CQFD.
Ces dernières années Toulouse a trop lâché des matchs à l’extérieur en Coupe d’Europe, les cartons pris en Ulster (38-0) ou au Munster en 2014 (47-23) s’ajoute aux difficultés rencontrés au Leinster, à Edimbourg, à Gloucester et aux Ospreys lors des dernières éditions.
Même si Hugo Mola préfère tempérer et voir cette saison « comme une saison de transition » cela commence à faire longtemps que l’effectif toulousain ne court plus sur 2 tableaux. Dépassé en vitesse et en volume de jeu aux Saracens et contre l’Uslter à l’aller comme au retour, Toulouse quasi-éliminé en Champions Cup n’a plus de joker et devra aller chercher un titre qui lui fait défaut depuis 2012.
Pierre Jean Gonzalez
