Grève des avocats…affaire à suivre !

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Gréve des avocats
photo : toulouse infos

Plus de trois semaines depuis le début de leurs contestations contre la réforme de l’aide juridictionnelle, les avocats du barreau de Toulouse poursuivent leur mouvement de grève totale, expression de leur insatisfaction quant aux non-réponses apportées par leur chancellerie.

 

 

Une reprise du dialogue et des avancées

Représentés par le Conseil National des Barreaux (CNB), les avocats ont pu renouer le dialogue avec leur ministère de tutelle, à l’occasion d’une réunion organisée lundi 26 octobre, Place Vendôme, avec le Directeur de cabinet de Madame Taubira. Ils ont ainsi pu obtenir la « remise à plat du dispositif », mis en place pour les avocats qui défendent des justiciables bénéficiaires de l’aide juridictionnelle, et l’ouverture de discussions sur l’augmentation de leur rémunération dans cette mission.

 

Faute de garanties, ils maintiennent le mouvement

Attendant de réelles garanties et ne se suffisant plus des annonces répétées, à Toulouse comme ailleurs dans l’hexagone, les avocats maintiennent la pression, et n’entendent rien céder avant d’obtenir satisfaction. Par ailleurs, les violences infligées à une vingtaine d’avocats par les forces de l’ordre, jeudi dernier dans la « Ville Rose », durant le blocage de l’une des entrées du Palais de Justice, ont été suivies de 17 plaintes déposées au commissariat, et d’une détermination renforcée.

 

Perçue comme une mauvaise réforme, ils veulent que celle-ci prenne mieux en considération la mission qui leur incombe, à savoir celle de « défendre la vie d’un homme », comme l’a encore récemment rappelé, Madame Anne Fauré, la Bâtonnière de Toulouse. Une prise en considération qui ne peut se traduire par la baisse de la rémunération de cette charge ultime, au motif de faire des économies.

 

D’après nos informations,  la grève est prolongée jusqu’au mercredi 28 octobre. D’autre part, un rassemblement est prévu ce même jour, à 13h30, devant les marches du Palais de Justice de Toulouse, pour, comme la semaine dernière, faire entendre les raisons de la colère des avocats et  leurs revendications.

Bruno Samé