Fifigrot : Jean-Henri Meunier dévoilera son road movie iconoclaste « Faut savoir se contenter de beaucoup » avec Jean-Marc Rouillan et Noël Godin à l’Utopia

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Noël Godin, Miss Ming et Jean Marc Rouillan

Avant la projection de son docu-fiction qui met en scène l’icône de l’action directe Jean-Marc Rouillan et Noël Godin alias l’entarteur nous avons rencontré le réalisateur toulousain Jean-Henri Meunier. Il nous replonge en avant-première dans l’histoire d’un film éloigné des clichés.

 

 

 

Toulouse Infos : D’où vous est venu l’idée de réunir ses 2 personnalités ?

Jean-Henri Meunier : Je connaissais d’abord Noël à travers les festivals de Groland ou j’avais été invité et puis au fil du temps nous sommes devenus proches. Par la suite un ami journaliste m’a parlé de Jean-Marc et j’ai eu un flash. Je me suis dit qu’il serait bien de réunir ces 2 rebelles qui luttent avec leurs propres armes, Noël c’est les tartes, Jean-Marc c’était « Boum Boum ». Il y en a qui se battent avec des guitares, d’autres avec des tartes ou des fusils, à chacun ses armes .

 

TI : Comment s’est déroulée leur première rencontre ?

JHM : Ce que je ne savais pas en fait c’est que quand Noël avait publié sa première édition de « l’anthologie de la subversion carabinée » en 1989 il l’avait dédicacé à Jean-Marc qui l’avait lu en prison. Du coup Jean-Marc était plus intéressé par la rencontre avec l’écrivain qu’avec l’entarteur au départ. Leur première rencontre s’est déroulé à St Étienne lors de repérages, après St Étienne, on est allé tourner à Paris, à Bruxelles chez Noël puis chez Jean-Marc à Marseille et la dernière partie on a fini par Toulouse et dans l’Aveyron.

 

TI : Dans quelles conditions avez-vous filmé ?

JHM : C’est un film à l’arrache, sans aucune autorisation donc partout ou on a tourné c’était assez chaud. Au Père Lachaise, je filmais et derrière à environ une cinquantaine de mètres dans les buissons un homme nous observait. Je pensais qu’il était de la police alors je me dépêchais de finir la scène mais en fait c’était une partie du cimetière où des gays viennent draguer et se faire des papouilles et ça on ne le savait pas, plus de peur que de mal et une bonne rigolade.

 

TI : Au final quel est le ton du film ?

JHM : Ce un film est une sorte de road-movie avec des rencontres par exemple avec Miss Ming, Sergi Lopez, Bernardo Sandoval, cela donne un ton burlesque et subversif. Ce qui relie ce film et tous mes autres opus c’est l’humanité. De toute façon je ne suis pas là pour mettre en exergue le CV et tous les clichés que l’on connaît de ses 2 personnages car tout a été dit et écrit sur eux. Là où je suis heureux c’est qu’au final on retrouve plus Jean Marc et Noël que Rouillan et Godin.

 

 

Compète Officielle Fifigrot : « Faut savoir se contenter de beaucoup »

Projections à l’Utopia Toulouse, en présence de Jean Marc Rouillan et Noël Godin

Jeudi 17 septembre à 20h30

vendredi 18 septembre à 15h50

Pierre Jean Gonzalez