Présentée à l’origine comme une « visite guidée en présence de l’artiste », l’exposition d’Axel Arno, « Lux Fugit », qui se déroule en ce moment jusqu’au 6 novembre, au Canopé académie de Toulouse , ne s’est malheureusement pas déroulée telle que prévue, puisque la présence annoncée du créateur, ce mercredi 9 septembre, a souffert d’une absence remarquée.
Réseau de création et d’accompagnement pédagogique, le Canopé est aussi appelé Centre de Documentation Pédagogique de l’académie de Toulouse. L’essentiel de sa mission est de « proposer des ressources professionnelles aux acteurs de l’éducation », de « favoriser le développement des Technologies de l’Information et de la communication pour l’enseignement », et enfin, de « contribuer aux pratiques scolaires artistiques et culturelles ».
Dans cet espace où la culture et les modes de transmission des savoirs sont au cœur des préoccupations, est organisée quatre fois par an, une exposition libre et gratuite qui met en avant un artiste contemporain de la région.
Un monde coloré difficile à identifier
que nous propose de découvrir Axel Arno, est le témoignage de l’idée : « que chacun a une part de ciel en lui », explique l’artiste pour présenter son œuvre. À travers ses représentations, il nous propose une série de panoramas urbains, en nous permettant de nous élever « au-delà des codes médiatiques ». Ainsi, fort de cette volonté, Axel Arno tente de nous apprendre à décrypter le « sens des images », à déceler les « pièges du pouvoir », tout en sachant repérer l’influence des « pensées dominantes ».
En offrant à notre regard une vision poétique et multicolore de ses souvenirs de voyages, le photographe soumet à notre sensibilité, différents formats de clichés sous la forme de vitraux, dont l’ouverture révèle les lumières mercantiles et mystérieuses de villes du monde entier.
Une réalité transcendée
Ces instants figés livrent une vision du monde faite de distorsions lumineuses, d’appels à l’errance, et d’une incitation à nous interroger. Brigitte Quilhot-Gesseaume, Déléguée académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle, voit à travers les traces laissées par la fuite de la lumière : « l’absolu d’un réel dont les modalités désincarnées constituent la substance de la beauté ».
Beauté poétique que le spectateur est invité à embrasser, cette exposition est un voyage bercé par la « fulgurance des couleurs exacerbées ». Le réel s’efface alors, pour laisser place à la pureté abstraite de l’image.
Canopé académie de Toulouse
68, Boulevard de Strasbourg
31000 Toulouse
www.cndp.fr/crdp-toulouse
Bruno Samé
