Le réalisateur toulousain Francis Fourcou a fait un rêve « cathodique » pour la Pink City

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francis fourcou sur le tournage de laurette 1942

Depuis la mise en liquidation judiciaire de TLT, le microcosme de la production audio-visuelle de la ville rose est resté muet. Suspendu et silencieux comme il le fut tout au long des déboires de « télé Baudis ». Même si l’on peut considérer de par les faits que trop de subventions ont tué la création Francis Fourcou croit de son côté à une télé « citoyenne » qui mettrait en avant les pôles d’excellence dont nous disposons prés de chez nous.

 

« Il faut s’appuyer sur tout ce qui fait la puissance culturelle de Toulouse pour inscrire cela dans une télé qui va refléter cette ville. Cette ville est une capitale maintenant, quand on voit le Marathon des mots, Rio Loco ou le festival de rue de Ramonville, il n’existe aucune interaction entre ces événements alors qu’il existe des captations vidéo que l’on pourrait diffuser », note d’emblée Francis Fourcou,  producteur, réalisateur et fondateur d’Ecransud.

Le cinéaste toulousain entrevoit la possibilité de mettre en avant des projets qui apporteraient du sens et du contenu, « autre exemple Serge Pey avec la cave poésie a dans ses cartons une télé de la poésie, pourquoi il n’y aurait pas tous les jours un espace pour la poésie, c’est comme cela que l’on donne du sens. Bien entendu, il ne faut pas négliger la part du sponsoring, du mécénat et de publicité ».

Conscient que le coût de toute entreprise est à prendre en compte Francis Fourcou mise sur la qualité avant tout. « En pratique c’est évident, qui dit programme de qualité dit spectateur, comme au cinéma le téléspectateur pourrait financer via un droit d’entrée. On a aussi autre exemple un pôle d’excellence avec les universités et les diverses grandes écoles, elles pourraient  financer une partie de leur programme et ainsi de suite dans d’autres domaines ».

 

Pas de chaînes à la Bolloré

À partir du moment ou la fréquence laissée libre par TLT est encore active  le CSA peut s’en ressaisir et  la donner à une télévision nationale comme à un réseau de chaînes locales mais si le contenu ne suit pas il est fort à parier que l’audience ne suivra pas alors que sur Toulouse la matière existe.

« On voit bien qu’une métropole comme Toulouse ne peut pas se passer d’une télévision et on voit bien que le modèle que ces innombrables chaînes à la Bolloré ne s’inscrivent que dans un cadre purement commercial. Dernièrement on a toujours subi des décisions qui viennent d’en haut mais avec des décideurs qui n’assumaient pas leurs choix jusqu’au bout, le résultat n’est donc pas étonnant », conclut le réalisateur.

 

 

Pierre Jean Gonzalez