Projet Grand Parc Garonne : une via “Garona” made in Toulouse

1617
projet daurade
Cagenceter

Bien commun du patrimoine mondial, la Garonne fait l’objet aujourd’hui de toutes les attentions. Ainsi, à l’horizon 2020, de nombreuses réalisations verront le jour dans la Métropole Toulousaine. L’objectif politique étant de placer la Garonne comme l’axe fédérateur des 37 communes de la Métropole.

 

 

Le projet Grand Parc Garonne : 

Réalisé par la municipalité sous la mandature 2015/2020, a été récemment dévoilé, et les échéances à retenir jusqu’à son aboutissement annoncées : « Le 25 juin prochain, le conseil métropolitain sera saisi du plan pluriannuel des investissements de la Métropole. Il y a quelques semaines a été finalisée une stratégie budgétaire pour toute la durée du mandat, qui repose sur un projet et des efforts. Ces efforts ont pour finalité de porter des projets, de soutenir une ambition, qui soit en même temps soutenable financièrement », a indiqué Jean-Luc Moudenc durant sa présentation.

 

Les réalisations à venir s’inscrivent dans un projet global, qui réunit les 32 communes de la Métropole autour de l’aménagement de la Garonne. Celui-ci ouvert à toutes les catégories de publics, serait essentiellement tourné vers des activités culturelles, ludiques et sportives : « La mission est de revaloriser la place du fleuve dans la ville. De revaloriser et développer des espaces publics : de les embellir ; de les sécuriser ; de les rendre agréables et attractifs. D’en faire des éléments de qualité de vie et d’attractivité pour notre Métropole », accentue le maire en présentant le projet.

 

Un projet communautaire :

L’objectif est de créer une via Garona qui court sur 32 km, pour la diviser afin de desservir les 32 communes de la Métropole.

La première partie de cette via Garona est en court d’achèvement. Elle crée la première connexion entre la Garonne et le canal du Midi, en passant par la base de loisirs de Sesquières. Ainsi, durant les quatre prochaines années, les Toulousains verront fleurir diverses réalisations, dont les premières dès cet été, dans les secteurs de Ginestous-Sesquières et du centre-ville de Toulouse.

 

La Garonne en aval :

Au Nord de la ville, quatre parcours seront proposés au public. Préparés en concertation avec les associations de quartier et les riverains, ils ont pour moteur la mise en avant de l’histoire des différents sites, de leurs patrimoines naturel et culturel, sans oublier la violette, emblème de la ville de Toulouse.

Sensible à la question du handicap, ce parcours est aussi aménagé de tables de pique-nique, des poubelles, de bancs, en plus de constructions en galets de Garonne, qui renseignent sur l’histoire du quartier et son patrimoine.

En 2016 et 2017, cinq autres cheminements pour piétons et cycles seront créés : un itinéraire qui reliera Beauzelle à Blagnac en longeant la Garonne, trois itinéraires dans le secteur des Quinze Sols, et un dernier itinéraire en direction du centre de Blagnac.

 

Toulouse Centre :

Dès l’été 2015, et désormais tous les ans, du 18 juillet au 15 septembre, une guinguette flottante sera installée Quai de Tounis. Elle accueillera des danses de salon l’après-midi, et un service de restauration de 132 couverts le soir.

En 2016, le port de la Daurade verra à son tour sa physionomie embellie d’un espace vert et boisé. En 2017, le Port Viguerie, rebaptisé « Quai de l’Exil Républicain Espagnol », verra ses places de stationnement supprimées, son revêtement au sol changé, son espace public aménagé. Et en 2018, un canalet (comme il en exista jusqu’en 1950), sera aménagé à la Garonnette.

Ce travail, a été pensé en concertation avec l’ensemble des associations d’usagers du plan d’eau, des associations de quartier et de tous les acteurs culturels impliqués dans la préservation de ce patrimoine fluvial.

 

 

L’île du Ramier : 

Cette île placée dans le prolongement des quais du centre -ville, possède une origine lointaine comme l’explique Marie-Hélène Mayeux-Bouchard, Vice-présidente de la Commission Sport et Base de loisirs et adjointe au maire de Toulouse en charge des Fleuves et Canaux : « En 1904, cette île est un parc public qui a été mis en place, il y avait du théâtre, des kiosques à musique, il y avait des bals… C’est une île composée de plusieurs îles qui ont été séquencées à cause des différentes crues de la Garonne : le secteur de Banlève, du Grand Ramier et d’Empalot étaient des îles et des îlots. Il y a même l’îlot des lapins ».

 

L’idée conçue, pour une livraison prévue en 2018, est de permettre l’accessibilité d’un parcours promenade ouvert à tous. En rejoignant une passerelle utilisable des quartiers adjacents au pont du Halage de Tounis, les toulousains et touristes pourront évoluer dans un cadre vert, composé d’un parcours agrémenté par un nombre varié d’activités : un « Jardin des plantes du 21ème siècle », des activités sportives, ludiques et culturelles.

 

Les travaux sur le Quai de la chaussée se poursuivent pour une livraison prévue en 2018.

 

Coût total des travaux pour la mandature 2015/2020 : 28 millions d’euros.

 

 

Bruno Samé