Musée Saint Raymond : Une expo photo au cœur de notre histoire

1065
Cville de toulouse

L’exposition « Dans l’œil du viseur », qui se déroule au Musée Saint-Raymond, nous fait déambuler dans les sous-sols, ruelles, rues et places toulousaines, pour nous plonger au cœur de l’histoire archéologique de la citée, encore présente sous nos pieds.

 

 

La visite débute par une série de photos représentant la basilique Saint-Sernin avant et après sa restauration de 1855. Cette première section immerge le visiteur dans l’art de la photographie au service de la science, pour lui raconter une histoire locale, dont les vestiges mis en image témoignent du passé. Tout au long de la visite, on découvre ou redécouvre, parmi la centaine de clichés exposés, certains quartiers de la ville autrefois réalités. Le rempart médiéval du boulevard Armand Duportal au début du XXème siècle semble jouir d’une nouvelle jeunesse, tandis que plus loin, un cliché nous montre le parking Saint-Étienne en construction, laissant apparaître un sol éventré. Emmanuelle Guillemot, chargée de communication au Musée Saint-Raymond nous précise que « les Toulousains se rappellent pour certains, de ce trou béant, des travaux qui ont eu lieu dans leur quartier, ça les rend alors nostalgiques ». Elle reprend plus loin. « Cette exposition parle de ces quartiers de Toulouse que tout le monde connaît et reconnaît ». On peut en effet constater tout au long de l’exposition, la fabuleuse métamorphose qu’a pu connaître Toulouse. Elle nous fait voyager de l’époque des premiers siècles, où à l’emplacement actuel de la place Esquirol, se dressait un forum grand comme deux fois et demie la place du Capitole au milieu duquel trônait un grand temple, à celle de la révolution industrielle qui a permis à la ville de s’agrandir et se moderniser. L’exposition se poursuit par une présentation des liens qui unissent le dessin et la photographie archéologique, sans oublier de rendre un hommage aux grands noms qui ont marqué l’histoire de la photographie et de l’archéologique tel que Léon Joulin, Eugène Tritat ou encore Jean Dieuzaide.

 

Les amateurs à l’honneur

Projetées sur un grand écran de télévision, en contraste avec les autres photos archéologiques exposées, défilent des photographies d’amateurs, images figées de certains quartiers connus de la ville. Emmanuelle Guillemot nous rappelle que « C’est aussi la première expo participative du musée ». Temps fort de cette initiative, un stage de photographie organisé le dimanche 29 mars 2015, a permis à une dizaine de passionnés de bénéficier de l’expérience artistique de la célèbre photographe Florence At. Durant cette demi-journée, pendant un parcours à vélo aménagé dans la ville rose. « Ils devaient retrouver tous les sites qui avaient été fouillés et ensuite prendre des photos sous un angle identique ou différent des photos représentant ces fouilles. Cela nous permet dans cette exposition de montrer le contraste entre le passé et le présent », relate Emmanuelle Guillemot.

 

La représentante du musée termine en lançant un appel. « Nous faisons aussi un appel à contribution pour alimenter un diaporama, en demandant aux Toulousains des photos de cette époque de fouilles qu’ils auraient gardé ». Ces photos permettront ainsi d’alimenter cette exposition qui se tient jusqu’au 20 septembre 2015 au Musée Saint-Raymond à Toulouse.

 

 

Bruno Samé