Réunies au Musicophages sous la houlette du MC local Hervé Bordier, des associations de Lille, de Marseille, de Perpignan et de Paris sont venus prêcher la bonne parole… Une parole rose béton.
Dans le cadre du festival Rose Béton des intervenants venus de France et de Navarre ont échangé avec leurs hôtes toulousains sur le vaste monde de la culture hip-hop. « Le plus dur à Paris par exemple c’est de fédérer car il y beaucoup de chapelles, à Lille on s’aperçoit que c’est très structuré car les cultures urbaines sont très développés depuis 20 ans. À Toulouse nous avons défini un projet culturel sur la friche et il nous semblait naturel que ce soit le MACPU qui l’occupe », explique Hervé Bordier directeur des musiques actuelles.
Dans la pink city la culture urbaine se construit pierre par pierre et le groupe Big Flo et Oli pourrait être un moteur tout comme le fut IAM à Marseille. Du côté des quartiers Nord le MACPU (Mouvement Associatif pour les Cultures Urbaine) donne le ton et fédère les acteurs des cultures urbaines en ouvrant son lieu à de nombreuses associations. « Toulouse a la chance aujourd’hui d’avoir plusieurs salles de concert et plusieurs lieux de créations pour mutualiser les différents acteurs. La force de la scène musicale de Toulouse c’est aussi son éclectisme, il n’y a qu’à voir le nombre de groupes qui répètent à Music’ Halle et les ateliers proposés pour s’en apercevoir », constate le directeur.
Des échanges et des lendemains
« J’aurais voulu qu’il y ait des intervenants de Dakar, de Birmingham où il y a à une grosse scène hip-hop, cela n’a pas pu se faire cette fois mais l’idée est de réunir des associations qui sont importantes comme d’autres qui ont des difficultés à exister. À travers leurs histoires il se crée des échanges utiles avec les Toulousains pour la construction de l’avenir des cultures urbaines », termine Hervé Bordier .
Pierre Jean Gonzalez
