Le diocèse de Toulouse « ne veut pas céder à la psychose ».

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photo/toulouse infos

Au lendemain de l’attentat déjoué à Villejuif qui visait des églises, le diocèse de Toulouse tient à rappeler sa position et l’état d’esprit dans lequel il se trouve face à ce nouveau phénomène sur notre territoire.

 

 

« Il y a 45 000 églises en France de toute manière en face du terrorisme on ne peut rien faire, on peut garder 80 % des églises de France que ça ne suffirait pas, on peut mettre des militaires devant chaque église ou chaque synagogue où devant les mosquées mais ça ne réglera pas le problème il faut d’abord avoir un renseignement français compétent en amont », nous explique l’abbé Simon D’Artigue, délégué épiscopal à l’information au diocèse de Toulouse. Un constat lucide mais l’abbé D’Artigue nous invite dans la foulée à ne pas céder à la psychose.« On entend les journalistes dirent que la France a peur mais il ne faut pas faire ni d’angélisme ni avoir peur, nous sur le diocèse on ne va pas prendre de dispositions particulières, les messes seront célébrées normalement. Le Premier ministre Manuel Valls a invité les gens à se rendre à la messe c’était la meilleure chose à faire ».

 

Pas de psychose mais un risque réel

Ce type d’agression constitue pour les catholiques de France une nouveauté mais l’abbé d’Artigue tient à rappeler que «  c’est vrai que cet événement nous touche car cela se passe en France mais cela arrive régulièrement au Pakistan, au Nigeria, en Syrie où nos frères chrétiens sont martyrisés et risquent leur vie . La communauté chrétienne est la première à être agressé dans le monde, c’est sur que cela fait bizarre quand ça arrive en France, on se dit que c’est incroyable car c’est une république et qu’il n’y aura pas de problème de cet ordre-là mais on se rend compte qu’il y a aujourd’hui un vrai risque. »

 

 

Pierre Jean Gonzalez