La surveillance des lieux de culte sera compliquée à Toulouse

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photo/ toulouse infos

Suite à l’attentat déjoué de Villejuif contre des églises, le syndicat de police FPIP ( Fédération professionnelle indépendante de la police) de Toulouse admet que surveiller tous les lieux de culte de  la ville rose ne semble pas possible à terme car les moyens matériels et humains sont insuffisants.

 

 

 

 

Toulouse Infos : Pour répartir le plan Vigipirate vous a-t-on demandé de relâcher la vigilance sur les lieux de culte dernièrement ?

David Porte syndicat FPIP : Pas vraiment, mais au niveau des effectifs on est tellement pauvre aujourd’hui qu’on ne peut pas répondre à toutes les demandes et les lieux de culte sont tellement nombreux sur la ville de Toulouse que ça me paraît impossible à surveiller à terme. Quand il y a eu les derniers attentats de janvier il a fallu surveiller tous les lieux de culte, ce qu’on a fait, mais du coup on s’est retrouvé sur Toulouse avec une seule patrouille pour s’occuper du reste. Ce n’est pas possible à long terme, dans l’urgence oui mais ce sera au détriment des autres citoyens, c’est donc une question de priorité et ce sont nos dirigeants qui fixent les priorités.

 

TI : Qu’en est-il des autres lieux sensibles ?

DP : Les autres lieux comme les écoles sont bien surveillés et les militaires sont en appui comme ils le sont aujourd’hui devant de nombreux lieux de culte mais malheureusement on se sait pas toujours ou les terroristes peuvent frapper, Merah avait l’intention de faire d’autres dégâts ailleurs par exemple.

 
TI : Que vous manque-t-il pour répondre sur tous les fronts à Toulouse ?

DP : Il nous faut des effectifs supplémentaires bien sur mais il nous faut aussi des formations complémentaires. Quand on voit lors des derniers attentats de janvier que les terroristes attaquent avec des armes lourdes et que nous avons en face un petit pistolet, même un moniteur de tir ne pourrait pas répondre, c’est disproportionné. Donc il faut qu’on soit mieux formé pour ce genre d’attaque et qu’on soit mieux armé avec des boucliers balistiques par exemple.

 

TI : Où en est le plan Vigipirate sur Toulouse ?

DP : pour l’instant, on est au même seuil que Paris en matière de niveau Vigipirate car Toulouse est important au niveau de l’islamisme, il y a un terreau à ici, j’ai travaillé sur les Izards, donc je connais très bien ce domaine.

 

 

Propos recueillis par Pierre Jean Gonzalez