Le samedi 11 avril à 20h30 Amanda Robles présente son film documentaire «Famouras» à l’ESAV

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photo:CAR

Quatre mois d’estive sur l’alpage de Famouras, dans les Alpes de Haute Provence. Un couple de bergers et un enfant de un an. Une caméra et deux téléphones portables avec lesquels les bergers filment eux aussi leur quotidien. Le film d’Amanda Robles nous restitue avec justesse l’ampleur de la tâche de ce couple face à la montagne.

 

Toulouse Infos : Pourquoi avez-vous choisi ce sujet si inattendu ?

Amanda Robles : J’ai choisi ce thème car j’ai voulu filmer tout d’abord ce que représentent le travail de berger et la situation hors du commun de ce couple qui a le courage de vivre ces 4 mois isolés du monde en très haute montagne avec leur bébé de 1 an.

TI : Comment vous est venu l’idée d’intégrer les images que ce couple filme avec son portable ?

AR : J’avais vu des images qu’ils filmaient avec leur téléphone quand ils gardaient leur troupeau, j’ai été touché par ces images et j’avais comme idée que cette année ou ils seraient séparés la plupart du temps ils filmeraient encore plus pour se montrer leur journée. C’était un des principes de départ du documentaire, je voulais que leurs images fassent partie du film car je voulais montrer aussi leur point de vue .

TI : C’est un gros travail de montage alors ?

AR : Oui car on passe de mon point de vue à leur point de vue, comme un va-et-vient, mais en même temps c’est ce que j’aime dans ce documentaire car c’est du cinéma partagé au final. De plus il est arrivé des choses extraordinaires cette année car les bergers ont filmé 2 attaques de loups, une la nuit, une le jour et ça été un long travail de montage pour intégrer ces séquences dans le film et retranscrire cette tension.

TI : Que veut dire « Famouras » ?

AR : C’est le nom de l’estive ou vivent les bergers et en fait Famouras veut dire « fait mourir ». D’ailleurs les personnages dans le film réalisent ce que famouras veut dire suite à l’attaque des loups et ils se disent qu’il a du y avoir pas mal de morts à cet endroit par le passé pour qu’on ait donné ce nom à l’estive.

Propos recueillis par Pierre Jean Gonzalez